L'assurance Vie

Principes et fonctionnement de l’assurance vie

L’assurance vie, que l’on souscrit auprès d’un assureur, au guichet d’une banque ou d’une mutuelle et, de plus en plus sur Internet, est à la fois un placement et un produit de prévoyance en cas de décès.

Les contrats d’assurance vie prévoient en effet le versement de l’épargne acquise au moment du «rachat» (demande de remboursement), si l’assuré est encore en vie à cette date. Si l’assuré venait à décéder, un bénéficiaire désigné récupérera le capital.

A ne pas confondre avec une pure assurance décès, également souvent appelée « assurance sur la vie », qui ne garantit que le décès.

Avec un contrat d’assurance vie, les sommes versées à l’assureur sont gérées par ses soins et fructifient pour constituer un capital de plus en plus important ; avec une assurance décès (ou temporaire décès), la prime versée annuellement garantit le versement d’un capital en cas de décès, un peu sur le principe d’une assurance auto par exemple. C’est-à-dire qu’en cas de réalisation du risque (le décès, un accident, un incendie), l’assureur verse un capital déterminé à l’avance, qui n’est pas le fruit de l’accumulation des versements.

Contrat en euros ou contrat en UC ?

Deux types de contrats d’assurance vie peuvent être souscrits : les contrats en euros ou les contrats « en unité de comptes» (UC) ou multisupport.

En pratique, au sein d’un contrat en euros, un seul support est proposé : le fonds en euros, également appelé actif général ou fonds garanti. Au sein de ce fonds, les sommes sont majoritairement investies par l’assureur sur des titres sans risque (obligations…). Une petite part va dans l’immobilier ou dans des actions.

Le contrat en euros présente l’avantage de la sécurité. L’assureur est en effet tenu, au terme du contrat, de rembourser au moins le montant des sommes versées nettes de frais.

Chaque année, au 31 décembre, les intérêts procurés par les placements réalisés s’ajoutent au capital acquis l’année précédente. C’est ce qu’on appelle « l’effet de cliquet » : une fois crédités au contrat, les intérêts sont définitivement acquis. Ce qui fait boule de neige, car ils procurent eux-mêmes d’autres intérêts l’année suivante.

Les contrats en UC proposent, en plus d’un fonds en euros, plusieurs unités de compte (supports). Ces OPCVM (sicav et FCP) sont des supports risqués, leur valeur pouvant baisser. L’épargnant prend donc un risque de perte en capital. En contrepartie, le rendement de ce placement est potentiellement plus important que celui du fonds en euros à capital garanti. Nous y reviendrons la semaine prochaine.

En pratique, l‘argent est-il bloqué ?

Non, car aucune durée minimale ou maximale n’est imposée pour retirer son épargne. Il est possible de demander à tout moment un rachat partiel, c’est-à-dire le retrait d’une partie de votre épargne, ou de mettre en place des retraits réguliers (ou rachats partiels programmés). Au moment qu’il choisit, l’épargnant peut sortir du contrat, soit en récupérant son capital, soit sous la forme d’une rente viagère, dont le montant dépend de l’âge de l’assuré et qui sera versée par l’assureur jusqu’à son décès.

La fiscalité de l’assurance vie incite cependant à conserver le contrat au moins huit ans puisqu’elle elle est d’autant plus lourde que le contrat est récent. Pour un retrait après huit ans, les plus-values réalisées ne subiront que les prélèvements sociaux (12,3% en 2011) et éventuellement une taxation supplémentaire allégée de 7,5% sur la partie des plus-values retirées qui excède 4.600 euros (9.200 euros pour un couple). Ces abattements de 4.600 euros et 9.200 euros se renouvellent tous les ans.

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