Le numérique bouleverse les assureurs et les mutuelles

Le numérique bouleverse les assureurs et les mutuelles

Les mutuelles et les assureurs n’ont pas échappé à la révolution numérique. Ce sont des métiers «dont on ne veut pas parler», souligne Thomas Buberl, directeur général du deuxième assureur européen, Axa, lors de son intervention au Big Bang Santé du Figaro, car «il est toujours difficile de parler de son décès ou de sa maladie».

Un secteur tabou, qui souffre également du «manque d’interaction» entre les conseillers et les clients. C’est donc un des premiers leviers qu’a actionné le numérique, celui de rapprocher les deux parties, grâce aux nouvelles technologies. Cet accompagnement renforcé, vecteur d’une proximité encline à de nouvelles offres et services, génère des contrats plus personnalisés voire une anticipation des risques.

Confidentialité des données

Autre bouleversement amené par le numérique: l’émergence de nouveaux concurrents. D’un côté, les maîtres d’internet et des plateformes de réseaux sociaux, les Gafam. Ces géants doivent affronter la réglementation en vigueur tout en véhiculant assez de confiance auprès des assurés afin d’asseoir leur légitimité. De l’autre, des start-up, qui, elles, apparaissent moins austères que les Gafam auprès d’Axa, car «la coopération va plus loin que la concurrence», explique Thomas Buberl.

Ces jeunes pousses qui pensent des concepts que les «grands n’imaginent pas» et conduisent même à «une cannibalisation du métier existant», ne sont ainsi pas toutes une menace pour les assurances et les mutuelles, mais, au contraire, de précieux partenaires.

Méthodes de travail, accompagnement, compréhension de la clientèle… Les usages et les habitudes ont considérablement changé avec le tout numérique. Et qui dit numérisation, dit aussi données… Celles-ci sont brassées en masse par le secteur qui doit s’assurer que leur confidentialité reste intacte et que leur protection soit une priorité.

Tous ces bouleversements à l’œuvre dans le secteur de l’assurance sont lourds d’enjeux. «Il faut à tout prix défendre le modèle de mutualisation», tonne Thomas Buberl. Car les big datas encouragent la personnalisation des risques et l’individualisation, plébiscitées par les Gafam.

Source Le Figaro

Si vous avez aimé cet article, partagez le !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.