Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déclaré constater un mouvement d’épargne vers le livret A et le LDD.
Un repli provisoire. En février, les Français ont été sensibles à la baisse du taux du Livret A, passé de 0,75 % à 0,5 % en début de mois. Ils ont placé 1,2 milliard d’euros sur ce support, selon la Caisse des dépôts. Soit 700 millions d’euros de moins qu’en février 2019. «Les baisses de taux s’accompagnent traditionnellement d’un recul de la collecte», rappelle Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Épargne. Son petit frère, le Livret de développement durable (LDD) a lui aussi collecté un peu moins (370 millions contre 580 millions d’euros en février 2019).
Mais ce léger coup de frein n’a pas vocation à durer. «Dans ce climat de grande incertitude lié à la crise financière, on doit s’attendre à un bond massif de l’épargne dès le mois de mars. Ce n’est pas la rémunération qui va guider le choix des épargnants dans les prochains mois, mais la sécurité», prévoit Cyril Blesson, économiste chez Pair Conseil. Les premières données le montreraient déjà. Mardi, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a déclaré constater un mouvement d’épargne vers le Livret A et le LDD.
Malgré un rendement inférieur à l’inflation, le Livret A reste un produit phare
Le Livret A, garanti, liquide et sans fiscalité n’a pas d’équivalent pour l’épargne de précaution. Pour autant, les livrets bancaires et les comptes à terme devraient également faire le plein. Selon Pair Conseil, près de 25 % des postes de consommation habituels sont aujourd’hui empêchés. Ces sommes ont toutes les chances d’atterrir sur des placements garantis.
Malgré un rendement inférieur à l’inflation, le Livret A reste un produit phare. Près de 55 millions de Français en détiennent un. L’encours total d’épargne placée sur Livret A et LDD a atteint fin février 417 milliards d’euros.
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