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La présentation du projet de loi de finances, ce lundi 28 septembre, est venue actée la poursuite de la réforme de la taxe d’habitation. Comme prévu, les ménages aisés profiteront d’un premier dégrèvement à l’automne prochain.
À leur tour d’en profiter. Les ménages aisés entreront bien dans la réforme de la taxe d’habitation à l’automne prochain. La présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2021, ce lundi 28 septembre, est venue le confirmer. Comme annoncé par le Premier ministre Jean Castex au coeur de l’été – après un épisode de doute provoqué par le président Macron lors d’une interview télévisuelle – la trajectoire de suppression de cet impôt local est maintenue. En pratique, l’année prochaine, les 20% des ménages les plus aisés profiteront d’un premier dégrèvement de 30%. Puis, en 2022, la réforme s’accélèrera avec un dégrèvement de 65%, avant une exonération totale à l’automne 2023. Un effort pour les finances publiques évalué par Bercy à 2,4 milliards d’euros en 2021. Au total, le manque à gagner pour les finances publiques s’élève à plus de 17 milliards d’euros. Une somme importante, d’autant plus que la crise économique est venue frapper sèchement l’Hexagone ce printemps. Mais en attendant, cet automne, les foyers aisés devront la payer normalement.
Ce qui n’est pas le cas d’une large majorité de ménages pour lesquels la réforme de la taxe d’habitation a débuté dès l’automne 2018, avec un dégrèvement de 30%. C’était une promesse de campagne du candidat Macron. Mais, pour rappel, le dégrèvement n’est toutefois pas automatique. Il faut respecter un plafond de ressources (revenu fiscal de référence) défini par le ministère des Finances. Si bien que, l’année dernière, 800.000 foyers qui profitaient d’un dégrèvement ont à nouveau payé la taxe d’habitation au taquet en raison d’une progression de leurs ressources. Une bien mauvaise surprise pour un grand nombre d’entre eux.
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