Voyages, voiture, forfait mobile…vous pouvez réduire la facture !

Voyages, voiture, forfait mobile…vous pouvez réduire la facture !

Voyages, voiture, forfait mobile…vous pouvez réduire la facture !

Là, des compagnies aériennes peinent à remplir leurs avions. Ici, les commerçants doivent compenser des mois d’inactivité. Sans parler des opérateurs Internet qui se disputent les télétravailleurs en mal de fibre… Résultat ? Une flopée de bons plans à saisir ! «Dans la conjoncture actuelle, beaucoup de marques ou de magasins préfèrent des ventes dégradées que pas de ventes du tout, résume Yves Marin, associé chez Bartle, spécialiste de la grande consommation. Ce sera d’autant plus vrai dans les mois à venir si la crise se confirme.» Voici comment repérer les meilleures affaires… et les négocier.

Tourisme : jusqu’à – 35% sur un Paris-Rome en septembre

Fin juin, alors que le trafic aérien commençait à reprendre, le voyagiste en ligne Liligo.com a analysé pour Capital les tarifs des compagnies vers une dizaine de destinations en août et septembre. Verdict ? – 35% sur un Paris-Rome par rapport à l’année dernière, – 29% sur un Paris-Bar­celone… «Evidemment, avec une fréquence des vols encore faible, le choix est limité, mais les prix sont exceptionnellement bas, observe Guillaume Rostand, directeur général de Liligo. On peut ­tabler sur des affaires similaires à saisir en septembre ou octobre, pour qui s’y prend dès août.»

Un petit pari tout de même alors que le Covid court toujours : si les compagnies sont tenues de rembourser en cas d’annu­lation, vos vacances peuvent faci­le­ment tomber à l’eau : des pays pourraient imposer des quarantai­nes et les con­ditions de vol restent contraignantes. Selon bien des experts, pour limiter les risques et profiter d’aubaines, mieux vaut privilégier l’Europe : «En septembre, les hôteliers de Venise feront­ des efforts, car les Chinois et les Américains ne seront toujours pas revenus», note par exemple Didier Arino, directeur général de Protourisme.

Idem dans le reste de l’Italie, en Grèce ou en Croatie… «Scru­tez les prix des hôtels quatre ou cinq étoiles taillés pour accueillir des séminaires, complète Mark Watkins, directeur associé du cabinet Coach Omnium. Ces établissements ont besoin d’héberger un nombre important de clients pour amortir leurs frais de structure, ils seront probablement obligés de proposer des offres intéressantes.» Dernier conseil, valable toute l’année : en téléphonant directement aux hôteliers, sans passer par un intermédiaire comme Booking.com, on peut espérer une réduction d’environ 10% sur le prix affiché.

Loisirs : 200 euros négociés sur un abonnement en club de sport

Tapis de course de qualité, salle de cours rénovée… Installé dans un quartier fréquenté de Paris, ce club de sport a tout pour plaire. Et pourtant… En cet après-midi de juin, il nous aura fallu moins de quinze minutes pour obtenir des conditions d’inscription bradées. A peine la discussion entamée, la carte de membre et les droits d’entrée nous ont été offerts. Un classique. Mais alors que nous tiquions sur le prix de l’abonnement annuel à 700  euros, le gérant nous a fait une drôle de proposition : 200  euros de ristourne, si nous étions prêts à payer comptant la moitié, en cash.

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«Après des mois d’inactivité, les clubs ont un très grand besoin de trésorerie, soupire une experte du secteur. Mais ce sont souvent des TPE fragiles, il faut le prendre en compte quand vous négociez…» Question de solidarité, mais aussi de précaution : une salle au bord de la faillite peut fermer avant la fin de votre abonnement… Pour plus de sécurité, il reste les enseignes comme Fit­ness Park, Basic-Fit ou Neoness, qui ont de nombreuses adresses. Ici, les négos sont moins faciles­, les politiques commerciales étant souvent établies au niveau central. Mais ouvrez l’œil, la rentrée sera riche en offres promotionnelles.

Automobile : 12.000  euros de rabais sur une électrique

Disons-le tout net, nous nous atten­dions à mieux. Mi-juin, Capital a fait la tournée d’une dizaine de concessions auto et négocié une panoplie de ristournes. Mais rien de fou, et uniquement sur des modèles anciens ou peu prisés : – 10% sur une Citroën C4 Cactus ou C3, – 20% sur une Ford Eco Sport… «Contrairement aux rumeurs, il n’y a pas eu de braderie généralisée après le confinement, confirme Christophe Maurel, représentant­ de la profession au sein du CNPA. Nous avons fait des offres de financement plus attractives et quelques points de remise supplémentaires, pas ­davantage…» Par les temps qui courent, les meilleures affaires sont en fait à réaliser sur les voitures pro­pres, notamment électriques ou hybrides rechargeables.

Pour sauver la filière auto tout en favorisant la transition écologique, l’Etat a en effet décidé de mettre le paquet. Ces modèles bénéficient jusqu’au 31 décembre d’un bonus écologique amélioré : 7. 000  euros au maximum pour des autos d’une valeur inférieure à 45. 000 euros. L’accès à la prime à la conversion (5. 000  euros maximum) pour des vieilles voitures a été étendu aux foyers déclarant jusqu’à 18 .000  euros par part fiscale (soit 54. 000  euros pour un couple avec deux enfants).

Mieux, ces subventions sont cumulables avec celles éventuellement octroyées par les collectivités locales, ce qui fait grimper le rabais. Jusqu’à 19. 000 euros par exemple pour certains habitants de la Métropole du Grand Paris, celle-ci accordant une aide allant jusqu’à 6 .000  euros pour les moins fortunés et à la condition spécifique de rendre de vieilles guimbardes d’au moins 15 ans !

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A cela peut aussi s’ajouter une surprime pour les habitants des régions très polluées comme la métropole parisienne. Mieux, dans les Bouches-du-Rhône, tout le monde peut obtenir un bonus de 5. 000  euros pour l’achat d’un véhicule électrique. Attention : la prime à la casse actuelle a été plafonnée à 200.000 véhicules, seuil qui devrait être atteint avant la rentrée. Si le marché rechute à l’automne, il y a gros à parier que l’Etat ou les constructeurs consen­tiront de nouveaux efforts.

Téléphonie : Des data à l’œil

Simple comme un coup de fil… Mi-juin, bien décidés à obtenir un forfait mobile plus avantageux de notre opérateur, Bouygues, nous avons ­appelé le service clients. Sans jouer les as du bluff, nous avons juste cité les offres d’autres fournisseurs et menacé de basculer. Résultat ? Cinq fois plus de données mobiles (100 Go) sans 1 centime de plus à débourser (19,99  euros par mois). La concurrence est telle entre Free, Orange et les autres qu’il serait dommage de ne pas en profiter ! Et c’est encore plus vrai depuis le confinement, surtout sur les box : tous les opérateurs se disputent les nouveaux télétravailleurs en mal de fibre…

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Dès juillet, on trouvait ainsi une multitude d’abonnements à prix cassés, dès 15  euros par mois pendant un an. Pour s’y repérer dans cette jungle de bons plans, des sites spécialisés comme Jechange.fr ou Selectra.info s’avèrent utiles : se­lon les critères souhaités, ils vous trouvent l’offre optimale. Ces comparateurs se rémunèrent via un système de commission à la charge des opérateurs, ça ne coûte rien au client. Attention, malgré tout  : les conseillers téléphoniques de ces sites peuvent mettre en avant une offre en fonction des partenariats du moment, mieux vaut utiliser l’outil de comparaison­ en ligne.

Equipement de la maison : 1.000  euros sur une cuisine

C’est le projet de bien des ména­ges après des semaines d’enfermement chez eux  : refaire leur cuisine. Eh bien, notre expérience l’atteste, il faut oser la négociation. Fin juin, alors que nous avions établi un devis chez Schmidt avant le Covid et déjà obtenu un petit rabais, nous sommes revenus discutailler avec notre commerciale. Un simple ­rendez-vous aura finalement suffi pour glaner­, sans trop insister, près de 10% sur notre devis, soit 1 .000 euros de ristourne. Un classique peut-être mais ce serait dommage de passer à côté par timidité…

«Il n’y a aucune démarche de remise ­systématique chez nous, cela ne correspond pas à notre identité de marque et à notre position de leader, assure toutefois Patrick Fabre, directeur commercial Europe. Chaque revendeur Schmidt, indépendant, est libre de fixer ses prix et sa politique commerciale.» Notre aubaine pourrait être due à un environnement concurrentiel fort, un besoin pour le magasin de faire du chiffre après deux mois d’inactivité, ou encore à la volonté de notre vendeuse de satisfaire un client, pourquoi pas prescripteur par la suite… Les ventes de l’enseigne sont en tout cas encourageantes, en hausse de 57% en mai, post-déconfinement (par rapport à la même période en 2019).

Energie : 20% de remise sur le kilowattheure

Une belle réduc sur votre facture d’électricité ? C’est jouable, encore plus si vous négociez en meute. Des sites proposent des systèmes d’achat groupé : vous vous y inscrivez et ces intermédiaires font la tournée des fournisseurs afin d’obtenir des conditions privilégiées pour l’ensemble de leurs clients. «En négociant pour des milliers de dossiers, on arrive à de meilleures réductions qu’un particulier seul», expli­que Philippe de La Che­vas­ne­rie, à la tête de Paper­nest. «Comme le marché de l’énergie a chuté durant le confinement, de très belles opérations ont déjà été proposées, mais il y a encore des bonnes affaires à saisir», rassure Sylvain Le Falher, cofon­dateur de Hello Watt, qui vient d’obtenir 20% de ristourne sur le prix ré­glementé du kilowattheure auprès d’un fournisseur d’électricité verte (pour la première année d’abonnement).

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D’autres sites donnent accès, sous forme de ventes privées, à des offres exclusives, dealées au préalable avec Total Direct Energie, Mega Energie ou d’autres prestataires. L’or­ganisation est différente mais le son de cloche identique : «Changer de fournisseur ne demande aucun effort et s’avère souvent très économique, assure ainsi Benoit Maupillé, chez BeMove (NDLR : partenaire de Capital). Et pourtant, environ 75% des particuliers restent chez EDF…» Vérifiez le montant de l’abonnement et si l’offre est à prix fixe ou indexé… cela peut modifier la donne.

Immobilier : les prix pourraient baisser

78 mètres carrés, très bon état, proche gare d’Asnières… Mise en vente 655.000 euros. «Avant la crise, j’aurais eu des dizaines d’appels et cet appartement serait parti au prix affiché, estime l’agent chargé du dossier. Là, comme nous étions dans la fourchette haute, le propriétaire a accepté une offre un peu au-dessous.» Oh, de pas grand-chose : environ 2%, soit 15.000 euros, mais voilà qui est encourageant pour les acheteurs ! «Le manche revient du côté des acquéreurs, à nouveau en position de négocier, estime Henry Buzy-Cazaux, expert du secteur. D’ici la fin de l’année, on peut tabler sur des baisses de prix de 5% dans des grandes villes et de 10% dans des villes moyennes à l’attractivité limitée.»

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Soyons justes : les pros de la pierre ne sont pas tous d’accord et, pour l’instant, le marché se maintient globalement. Mais différents observateurs pensent que la crise devrait tasser les montants des transactions, au moins par endroits, d’autant que les conditions de crédit se compliquent. «Des marchés résisteront bien et d’autres, dont le tissu économique est porté par un ou deux secteurs touchés par la crise, souffriront davantage, note Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez MeilleursAgents. Toulouse, à cause de l’aéronautique, Sochaux et l’automobile, ou même Nice, qui ne peut plus trop compter sur les acquéreurs étrangers.»

Même Paris pourrait voir ses prix s’effriter sur certains biens spécifiques, de prestige. «Je conseille aux vendeurs d’accepter de légères baisses maintenant, car on ne sait pas comment les choses vont tourner, résume Christophe du Pontavice, président d’EffiCity. Quant aux acquéreurs, qu’ils montrent un papier prouvant leur capacité de financement, c’est le meilleur moyen d’obtenir un rabais aujourd’hui !»

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Source Capital.fr

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