La nouvelle aurait dû satisfaire le patronat mais un couac de communication a gâché l’effet de surprise.
L’industrie le réclamait depuis dix ans. Dans le cadre de son plan de relance, le gouvernement s’apprête à aller dans son sens. Dans la loi de finances pour 2021 figurera bel et bien une baisse de 10 milliards d’euros des impôts de production, a confirmé Bruno Le Maire, jeudi devant le Sénat. La nouvelle aurait dû être saluée par les vivats du patronat mais un couac de communication en a cassé tout l’effet de surprise.
Dans la foulée du discours de politique générale de Jean Castex, mercredi soir, Matignon fait fuiter l’annonce d’une baisse de 20 milliards d’euros de ces impôts, qui pèsent sur le chiffre d’affaires ou la valeur ajouté dégagée par les entreprises. Le montant alors avancé stupéfait: jamais un tel chiffre n’a été évoqué. À raison car cette baisse de 20 milliards correspond en fait au coût budgétaire de la réduction de 10 milliards de prélèvements sur deux années consécutives, soit en 2021 et 2022.
«Nous demandions 15 milliards mais c’est un premier pas, commentait ce vendredi