Le blues des exilés fiscaux, confinés hors des frontières

Le blues des exilés fiscaux, confinés hors des frontières

ENQUÊTE – On peine à les plaindre mais, avec le confinement, les Français fortunés installés en Belgique, en Italie, en Suisse ou au Royaume-Uni ont éprouvé le poids de l’éloignement. Confidences.

«J’ai peur que ma mère meure, confie V. un dimanche soir dans la pénombre d’une rue de Neuilly. Si ça se passe quand je suis en France, ils vont m’assassiner!» poursuit cette jolie trentenaire. Le «ils» ne désigne pas une mafia redoutable mais bien les agents de Bercy. Pour échapper aux 45% de droits de succession imposés au décès de sa mère, héritière d’une entreprise industrielle, V. s’apprête à déménager avec son mari et leurs enfants scolarisés. «Partir à Bruxelles va être difficile: je vais avoir l’impression de retrouver une ville provinciale, déplore-t-elle, mais on n’a pas le choix.» Son calcul a été rapide: en Belgique, l’héritage d’une entreprise familiale n’est pas taxé, à condition que les ayants droit poursuivent l’activité.

Un mur de berlin

Par ailleurs, les détenteurs de fortunes peuvent faire des donations-partages ou mobilières à leurs enfants, pour des montants bien supérieurs à ceux concédés en France, qui sont taxées à seulement 3%. Autant d’aménagements attrayants qui expliquent l’engouement

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Source Le Figaro

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