Allocation personnalisée d’autonomie : vers un tarif national à 22 euros minimum

Allocation personnalisée d’autonomie : vers un tarif national à 22 euros minimum

Allocation personnalisée d’autonomie : vers un tarif national à 22 euros minimum

Pas de grand soir pour la dépendance mais un éventail de mesures. Si la loi grand âge et autonomie, promesse d’Emmanuel Macron, est finalement abandonnée, l’exécutif le martèle : “On n’a jamais fait autant pour la dépendance en créant notamment la cinquième branche de la Sécurité sociale.” Pour enfoncer le clou, Matignon rappelle également la revalorisation de la rémunération des personnels travaillant en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), via le Ségur de la santé, ou de certaines aides à domicile.

Pour montrer que les efforts envers ce secteur ne s’arrêtent pas là, le Premier ministre, lors de son déplacement ce jeudi 23 septembre en Saône-et-Loire, a présenté la nouvelle brique de ce chantier. Elle trouvera sa place dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dévoilé ce 24 septembre. L’accent est particulièrement mis sur le maintien à domicile des personnes âgées et le soutien financier aux structures professionnelles. “Aujourd’hui, les structures du domicile sont fragiles et pas assez financées”, constate-t-on du côté du ministère de l’Autonomie.

Pour répondre à cette problématique, Jean Castex a annoncé la mise en place en 2022 d’un niveau de financement public pour tous les services. Aujourd’hui, les personnes âgées en perte d’autonomie peuvent bénéficier d’un soutien financier via l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Son montant varie d’un département à l’autre et tourne en moyenne autour de 20 euros de l’heure. C’est ce tarif que veut unifier le gouvernement en le fixant à 22 euros de l’heure sur l’ensemble du territoire. Cette mesure, très attendue par les acteurs du secteur, touche aussi la prestation de compensation du handicap (PCH). “Plus de la moitié des heures de l’APA et de la PCH sont rémunérées sous ce niveau de 22 euros. L’Etat prendra cet écart intégralement à sa charge, ce qui représentera 240 millions d’euros en 2022”, a déclaré Jean Castex lors de son déplacement.

A ce socle pourra s’ajouter un tarif dit “qualité”. “Son montant n’est pas encore fixé et nous allons le co-construire avec les parlementaires, les départements et les acteurs du secteur”, détaille le ministère. Il concernera par exemple les professionnels travaillant dans des zones isolées de montagne ou encore les interventions se déroulant la nuit ou le week-end. “Le niveau de référence pour ce tarif qualité est de 3 euros de l’heure mais nous allons discuter pour le déterminer de façon précise”, indique de son côté Matignon. Ainsi, la prise en charge, dans certaines situations, pourrait s’élever à 25 euros de l’heure. L’Etat, via la branche autonomie de la Sécurité sociale, prendra à sa charge la différence entre le tarif départemental et le tarif national, soit 400 millions pour 2022.

Sécuriser l’aspect médical des Ehpad

Le volet Ehpad n’est pas pour autant mis de côté. L’accent n’est pas mis sur la construction de nouveaux établissements, excepté dans les Outre-mer ou en Corse, territoires sous-dotés. La priorité est donnée à la rénovation des structures existantes et au recrutement. D’ici à 2025, l’exécutif vise 10.000 nouveaux emplois à temps plein. Problème, ce secteur manque d’attractivité. Pour lever ce frein, le gouvernement mise sur la revalorisation salariale déjà entamée mais aussi sur la formation.

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Autre point sur lequel compte appuyer le gouvernement, la médicalisation des Ehpad en renforçant la présence du personnel soignant et notamment la nuit. Une augmentation des heures de présence des médecins coordinateurs qui interviennent généralement dans plusieurs établissements est également prévue. “Nous voulons garantir une présence de deux jours par semaine de ces médecins dans toutes les structures” a précisé le Premier ministre. La pandémie a aussi servi de révélateur et le gouvernement souhaite déployer des équipes d’hygiénistes afin d’améliorer la sécurité sanitaire des établissements. Cette médicalisation des structures doit aussi passer par l’augmentation des unités Alzheimer et la simplification de l’hébergement temporaire en Ehpad pour les sorties d’hospitalisation.

Cette crise a enfin mis en lumière le manque de coopération entre les Ehpad, les services d’aide à domicile et la médecine de ville. “Nous voulons que les Ehpad deviennent des centres qui déploient leur expertise gériatrique sur le territoire”, espère le ministère de l’Autonomie. Au total, le coût de ces mesures qui doivent se déployer jusqu’en 2025 est estimé à 1,3 milliard d’euros.

Source Capital.fr

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