Ehpad : comment vont s’organiser la vaccination et les fêtes de fin d’année ?

Ehpad : comment vont s’organiser la vaccination et les fêtes de fin d’année ?

Ehpad : comment vont s’organiser la vaccination et les fêtes de fin d’année ?

Après la théorie, bientôt la pratique. Le 3 décembre le Premier ministre, Jean Castex, a présenté l’organisation de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Les premiers concernés seront les résidents des Établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad) ainsi que le personnel dit à risque. Pour mettre en place cette stratégie, la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon a reçu, ce lundi 7 décembre, les acteurs du secteur du grand âge pour un point de situation. Si certains éléments techniques commencent à se préciser, de nombreuses zones d’ombre demeurent.

Quand sera lancée la campagne de vaccination ?

Si la date du 4 janvier a été avancée pour le début de la vaccination, les professionnels du secteur sont plus prudents. “Je pense qu’il faut plutôt compter sur un début de campagne autour du 20 janvier”, a prévenu Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, syndicat représentant les établissements privés, lors d’un point presse organisé ce mardi 8 décembre. La campagne de vaccination ne pourra commencer “si, et seulement si, les vaccins concernés respectent scrupuleusement toutes les règles sanitaires françaises et européennes”, précise le ministère dans un communiqué. Cela signifie que les vaccins doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché mais aussi de la commission de vaccination de la Haute autorité de santé (HAS). Avec ces autorisations, seront fournis des documents sources où figureront les contre indications, les effets de ces vaccins. Des informations qui seront ensuite communiquées aux résidents et à leurs familles.

Comment seront acheminés les vaccins ?

Actuellement, c’est le vaccin de Pfizer qui semble tenir la corde pour être utilisé en premier dans les Ehpad. Si c’est le cas, la question de sa conservation va se poser. En effet, il doit être conservé à des températures extrêmement basses (- 70°C) et donc un simple congélateur ne suffira pas. D’où la nécessité de mettre en place une chaîne logistique précise entre les lieux de conservation et les Ehpad. “Cette vaccination représente un défi logistique et organisationnel sans précédent”, reconnaît le ministère. Cette organisation pose plusieurs questions. La première est de savoir si les vaccins iront directement des lieux de stockage aux Ehpad ou s’ils passeront entre-temps par les pharmacies. Une chose est sûre, il faudra être rapide puisqu’une fois sorti de son “super congélateur”, le vaccin sera livré décongelé et devra être administré dans les 5 jours.

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Qui sera vacciné et comment sera recueilli le consentement ?

Tous les résidents, s’ils le souhaitent peuvent être vaccinés. Par contre, une incertitude demeure encore pour ceux qui ont déjà eu le Covid. Ce vaccin n’étant pas obligatoire, seules les personnes ayant donné leur consentement pourront se faire vacciner. Mais beaucoup d’incertitudes demeurent autour de cette problématique du consentement. Si la personne âgée est en mesure de la donner, la démarche sera simple. Mais que se passe-t-il si ce n’est pas le cas ? Une situation qui ne sera pas un cas isolé puisque, d’après des chiffres de la fondation Médéric-Alzheimer publiés en 2018, 57% des personnes en Ehpad sont atteintes de troubles cognitifs. Dans ces circonstances, le consentement pourrait alors être demandé au tuteur ou à la personne de confiance, statut créé en 2015 par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement et qui est moins contraignant que celui de tuteur. “Nous souhaitons que soit mis en place un document officiel fait avec le médecin traitant et qui devra être signé par le résident ou son représentant avant de se faire vacciner, demande Florence Arnaiz-Maumé. Le recueil du consentement doit être le préalable à toute vaccination, mais il ne faudra pas attendre l’accord de tous les enfants pour agir. Il faut un référent et un décret publié en urgence pour définir qui cela peut être”, alerte-t-elle.

Pour une organisation optimale, le Synerpa demande que ce recueil de consentement et la visite médicale soient réalisés avant la livraison du vaccin. Le syndicat souhaite aussi que les établissements puissent dire s’ils sont prêts ou non pour vacciner avant que l’Etat décide des dates de livraison. Sinon, il risque d’être difficile de tout organiser dans le délai de 5 jours de conservation du vaccin. Si là encore c’est le vaccin Pfizer qui est inoculé, il faudra une deuxième campagne de vaccination, 21 jours plus tard.

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Qui pourra vacciner ?

Pour le moment, rien n’a été établi sur les personnes habilitées à procéder à la vaccination en Ehpad. Bien sûr les médecins pourront vacciner mais le problème est qu’ils sont généralement à temps partiel sur les établissements. Leur agenda risque donc d’être bien chargé. Les acteurs du secteur demandent que l’autorisation de vaccination soit donnée aux infirmiers qui sont plus nombreux en établissement.

Quelle organisation pour les fêtes de fin d’année ?

En attendant cette campagne de vaccination, les Ehpad vont devoir faire face à l’organisation des fêtes de fin d’années. Un projet de protocole a été présenté par le ministère aux fédérations qui ont rendu leurs préconisations ce lundi 7 décembre. A partir de ces réflexions, un protocole national devrait être envoyé à tous les établissements d’ici la fin de la semaine. Le principe serait d’autoriser les sorties dans la famille mais en respectant des règles strictes. Les résidents seraient testés avant de sortir, la famille serait encouragée à elle aussi se faire tester. À son retour dans l’établissement, le résident devrait rester isolé plusieurs jours dans sa chambre avant, de nouveau, de se faire tester. Mais rien n’est encore fixé et les chiffres de contamination des prochains jours devraient être déterminants quant à la décision du gouvernement.

Source Capital.fr

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