Reconfinement : la stratégie des Ehpad pour continuer à accueillir les proches

Reconfinement : la stratégie des Ehpad pour continuer à accueillir les proches

Reconfinement : la stratégie des Ehpad pour continuer à accueillir les proches

L’heure n’est pas aux bonnes nouvelles dans les Établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad). “La situation se tend depuis le 20 octobre, a constaté Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, syndicat représentant les établissements privés, lors d’un point presse organisé ce mardi 10 novembre. D’après les derniers chiffres communiqués il y a plus de 1.000 clusters en établissements, près de 74.000 cas confirmés et la semaine dernière plus de 1.000 décès”, détaille-t-elle.

Si le scénario actuel rappelle cruellement celui de mars et avril, la situation est pourtant différente. Premier changement de taille, les équipements de protection individuelle. Contrairement au printemps, excepté pour les gants, il n’y a pas de pénurie. Autre évolution, les établissements ont des réflexes qu’ils n’avaient pas forcément avant. Ainsi, ils arrivent plus facilement à mettre en place des “zones Covid” pour isoler les porteurs du virus. Côté prise en charge, les Ehpad sont aussi mieux équipés pour fournir de l’oxygène. Conséquence, les transferts vers les hôpitaux sont en proportion moins nombreux. “Et à ce stade on ne déplore pas de refus de transfert”, note Florence Arnaiz-Maumé.

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Toutes ces mesures permettent aujourd’hui d’éviter au maximum le confinement en chambre des résidents et laisse la possibilité de continuer à organiser des visites. Le protocole est cependant strict : elles doivent se faire sur rendez-vous et dans la mesure du possible dans des lieux dédiés et désinfectés entre chaque passage. “Ce protocole de visite permet de calibrer au cas par cas le confinement des Ehpad et non de proposer une règle nationale pour toutes les structures”, se félicite Florence Arnaiz-Maumé. Dans des situations graves, où le virus circule beaucoup, des Ehpad peuvent cependant totalement se confiner. Mais, là encore, le contexte n’est pas le même. Il ne s’agit plus de fermetures pouvant s’éterniser plusieurs mois mais de mesures durant une ou deux semaines.

Autre différence avec le début d’année : la généralisation des tests. Depuis la semaine dernière, les établissements ont accès aux tests antigéniques qui sont moins fiables que les tests PCR mais qui ont l’avantage de donner des résultats en 30 minutes. Leur utilisation a notamment permis de tester le personnel au retour des vacances et ainsi de réaliser un état des lieux rapide. Si tous les tests sont négatifs, l’établissement ne complétera pas forcément par des tests PCR. A l’inverse, plusieurs résultats positifs auront pour conséquence de déployer une campagne généralisée de tests PCR.

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Revers de la médaille de cette généralisation, la hausse des arrêts maladies constatés dans les établissements. Le personnel asymptomatique est plus détecté qu’il y a quelques mois et donc, logiquement, les professionnels sont plus nombreux à être mis en septaine. À cela s’ajoutent des effectifs qui sont traumatisés par la première vague, certains ayant même arrêté de travailler depuis. Autre problème, contrairement au printemps, il y a très peu de candidats sur les plateformes de renfort des Agences régionales de santé (ARS). “Par manque de personnels, certains établissements peuvent limiter les créneaux de visite”, témoigne Florence Arnaiz-Maumé.

Pour pallier ce manque, le ministère délégué à l’autonomie a lancé, le 31 octobre, une campagne d’urgence de recrutement pour les Ehpad et les métiers du grand âge. Les préfets ont été saisis pour demander d’appuyer, en lien avec les ARS, les initiatives locales pour le renforcement des moyens humains. Ces actions doivent être présentées d’ici quelques jours. Le Synerpa a saisi l’occasion pour mettre en avant son dispositif de formations mises en place en Occitanie et que le syndicat propose d’étendre sur l’ensemble du territoire. Il s’agit d’une formation de trois mois permettant de former des accompagnants en gérontologie intervenant en support des aides soignants. Pôle emploi étant chargé de détecter les demandeurs d’emploi intéressés par cette formation et de la financer. Avec l’urgence de la situation, le Synerpa espère que ces formations n’attendront pas plusieurs mois pour recevoir un agrément.

Source Capital.fr

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