Retraite complémentaire Agirc-Arrco : c’est officiel, les comptes sont repassés dans le vert en 2019

Retraite complémentaire Agirc-Arrco : c’est officiel, les comptes sont repassés dans le vert en 2019

Retraite complémentaire Agirc-Arrco : c’est officiel, les comptes sont repassés dans le vert en 2019

Une bonne nouvelle pour le régime de retraite des salariés du privé. D’après le rapport d’activité que vient de publier l’Agirc-Arrco, pour la première fois depuis dix ans, les comptes sont positifs. L’une des principales explications est l’augmentation plus rapide des ressources que des charges. Prenons les chiffres dans le détail. Les ressources s’élèvent à 83,3 milliards d’euros, soit une hausse de 4,5% par rapport à 2018. Cette évolution s’explique par deux facteurs différents. D’un côté la hausse de la masse salariale de 3,1%, qui mécaniquement permet de collecter plus de cotisations, et de l’autre l’impact des paramètres de fonctionnement (+2%). Par paramètres de fonctionnement, on entend l’augmentation du taux d’appel des cotisations, soit les cotisations appelées mais qui ne génèrent pas de droits, qui est passé de 125% à 127% en 2019, ainsi que le relèvement du taux de calcul des points à 17% sur la tranche 2 de rémunération. Au total, les cotisations des entreprises représentent 79,6 milliards d’euros contre 76,1 milliards d’euros en 2018. A ces montants s’ajoutent 3,6 milliards d’euros pour les contributions versées par l’Unédic et État au titre de la prise en compte du chômage indemnisé dans le calcul de la pension.

Si l’on regarde de l’autre côté de la balance, au niveau des charges, elles s’élèvent à 83,1 milliards d’euros, soit une hausse de 1,7% par rapport à 2018. La charge principale est bien sûr le paiement des pensions. Elle atteint 81,2 milliards d’euros contre 79,4 milliards en 2018. Cette augmentation est notamment dûe à la croissance du niveau de pension versé mais aussi à une meilleure revalorisation des pensions en 2019 (1%) que les années précédentes. Si 2019 a également été marquée par la mise en place d’un bonus malus pour ceux qui prennent leur retraite, il est difficile de mesurer son impact dès cette année. Pour rappel, ce dispositif applique une minoration de la pension de 10% pendant trois ans pour les actifs qui ont le taux plein mais qui ne travaillent pas une année supplémentaire. A l’inverse, ceux qui travaillent au-delà peuvent bénéficier pendant un an d’une majoration de leur pension. Au versement des pensions s’ajoute, dans la rubrique des charges, les dotations versées pour financer l’action sociale et la gestion administrative qui représentent près de 1,9 milliard d’euros

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Pour la première fois depuis 10 ans, le rapport entre les ressources et les charges est donc positif ce qui permet à l’Agirc-Arrco d’enregistrer un résultat technique de 237 millions d’euros alors que le régime était déficitaire de près de 2 milliards en 2018. Si l’on ajoute les résultats financiers (674 millions d’euros) et le résultat exceptionnel (55 millions d’euros), le résultat net global s’élève à 966 millions d’euros. Si c’est une bonne nouvelle, c’est toutefois moins qu’espéré en mars dernier lors de la présentation des résultats provisoires. Le résultat technique était attendu à 500 millions d’euros et l’excédent total à 1,2 milliard. La raison est à chercher du côté des cotisations des entreprises qui sont moins importantes que prévues. Alors qu’elles devaient représenter 80 milliards, ce sera finalement près de 400 millions de moins (79,6 milliards d’euros). “Ce décalage s’explique par une régulation des cotisations sur les exercices précédents et qui n’avaient pas été prise en compte lors de la présentation des comptes provisoires”, précise-t-on à l’Agirc-Arrco.

Ce retour des excédents pour le régime complémentaire des salariés du privé laisse penser qu’il n’y aurait pas besoin, comme les années précédentes, de prendre des mesures pour rétablir l’équilibre du régime. Sauf que, depuis, la situation a changé. La crise sanitaire et économique de 2020, pourrait doucher les espoirs d’un équilibre sur le long terme. Les partenaires sociaux, gestionnaires de l’Agirc-Arrco, pourraient alors être amenés à prendre des mesures drastiques comme ils l’ont fait après la crise de 2008. La possibilité d’un gel des pensions dans les prochaines années ou de nouveaux dispositifs pour repousser l’âge de départ à la retraite pourrait alors faire son retour.

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Source Capital.fr

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