Retraites : à qui profiterait la hausse du minimum de pension à 1.000 euros ?

Retraites : à qui profiterait la hausse du minimum de pension à 1.000 euros ?

Retraites : à qui profiterait la hausse du minimum de pension à 1.000 euros ?

Remettre plusieurs fois l’ouvrage sur le métier. Promesse du président de la République en 2019, l’instauration d’un minimum de pension à 1.000 euros pourrait voir le jour en 2022. C’est un tout cas une piste qui serait à l’étude du côté de l’exécutif. Ce coup de pouce pour les retraités les plus modestes serait cependant soumis à certaines conditions. Seraient uniquement concernés les nouveaux retraités et ceux ayant une carrière complète. “C’est une restriction énorme, pointe Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l’Université Paris 1 et chercheur associé à Sciences Po. J’ai estimé la fourchette des personnes concernées autour de 13% des femmes entrant à la retraite et 5% des hommes”.

D’après les chiffres de la Drees, service statistiques du ministère de la Santé, en 2018, 745.000 pensions ont été liquidées dont 385.000 femmes et 360.000 hommes. Ainsi, la mesure pourrait toucher près de 70.000 nouveaux retraités chaque année. Selon un rapport sur les petites pensions, présenté en mai dernier par deux députés de la majorité Lionel Causse et Nicolas Turquois, ce relèvement de la pension minimum permettrait aux retraités éligibles de bénéficier “en moyenne d’une hausse de leur pension de 27 euros par mois”.

Ainsi, la portée financière d’une telle mesure resterait limitée. “L’ordre de grandeur du financement de la mesure sur le budget de 2022 se comptera en dizaine de millions d’euros donc ce sont des broutilles”, estime Michaël Zemmour. Ce qui ne serait bien-sûr pas le même ordre de grandeur si l’ensemble des retraités actuels étaient concernés. Dans leur rapport, les deux parlementaires chiffraient à 2 milliards d’euros par an le fait de revaloriser la retraite minimum à 85% du Smic, soit 1.046 euros aujourd’hui.

Quelles pistes de financement ?

Dans ce même rapport, les deux parlementaires suggèrent des pistes de financement de cette mesure et plus largement d’un relèvement de la pension minimum à hauteur de 85% du Smic net d’ici à 2025. Ils évoquent la création d’une deuxième journée de solidarité, l’alignement du taux de Contribution sociale généralisée (CSG) des retraités sur celui des actifs, ou encore l’instauration d’un prélèvement supplémentaire sur les transmissions de patrimoine. Et même si cette proposition ne figure pas dans ce document, pourrait-on lier ce relèvement de pension minimale à la suppression des régimes spéciaux, sur laquelle plancherait l’exécutif ? “On n’est pas du tout sur le même ordre de grandeur, rappelle Michaël Zemmour. Le seul lien entre les deux est d’afficher une mesure qui a l’air positive et une mesure qui a l’air négative, mais il n’y a aucune nécessité de lier les deux”.

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Pour être appliqué dès 2022, le relèvement de la pension minimum à 1.000 euros pour les nouveaux retraités à carrière complète doit figurer dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui doit être discuté au Parlement à partir d’octobre. Du côté des députés de la majorité, certains plaident sur la possibilité de faire un effort pour les plus modestes. Mais ils ne se sont pas encore concertés sur cette question.

Source Capital.fr

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