Une allocation personnalisée d’autonomie nationale pour mieux financer la dépendance ?

Une allocation personnalisée d’autonomie nationale pour mieux financer la dépendance ?

Une allocation personnalisée d’autonomie nationale pour mieux financer la dépendance ?

Loi ou pas loi sur le grand âge, une revendication est poussée de plus en plus par les acteurs du secteur de l’aide à domicile. Mettre en place un tarif national plancher pour l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) qui permet de financer une partie des dépenses liées au maintien à domicile des personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans. Cette allocation est prise en charge par le département. D’après une étude de la Fédésap (Fédération française des services à la personne et de proximité) réalisée en janvier 2020, le tarif moyen de prise en charge des départements est de 19,33 euros par heure. Mais les montants font le grand écart. Si en Martinique le tarif de référence de l’APA est fixé à 13 euros, il est de 22,43 euros en Haute-Marne. Et il est difficile de trouver une carte précise de l’ensemble des tarifs pratiqués.

Un tel écart entraîne des répercussions importantes pour le reste à charge des personnes dépendantes. Toujours d’après l’étude de la Fédésap, dans 33 départements, le montant du reste à charge est compris entre 1,51 et 3 euros par heure d’aide à domicile. Dans 7 départements, la fourchette est comprise entre 3,01 et 7 euros. Soit un fossé entre le reste à charge le plus bas et le plus élevé. Ainsi, prenons l’exemple d’une personne dépendante qui a besoin de 40 heures par mois d’aide à domicile. Si le reste à charge est de 1,51 euro, la facture pour la personne aidée s’élèvera de 60,4 euros par mois. Dans le cas où le reste à charge est de 7 euros, elle grimpe à 280 euros par mois. Une différence qui ne dépend donc ni des ressources, ni du niveau de dépendance de la personne aidée, mais bien de son lieu de résidence.

Afin de mettre fin à cette situation, trois fédérations privées du secteur (la Fédésap, la Fesp et le Synerpa) ont plaidé auprès de la ministre déléguée en charge de l’autonomie, Brigitte Bourguignon, pour la mise en place d’un tarif plancher national. Il s’agirait de le fixer à 23 euros par heure. Ce tarif serait accompagné d’un forfait coordination de 3,50 euros par heure ce qui permettrait de prendre en compte tout le travail de coordination que demande la mise en place d’une aide à domicile. L’objectif étant d’arriver, d’ici 2025, à un tarif de prise en charge de 30 euros de l’heure. “Pour le mettre en place, il n’est pas forcément nécessaire qu’il y ait une loi grand âge, cela peut se faire dans le cadre d’une mesure budgétaire prise dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’automne prochain”, estime Antoine Grezaud, directeur général de la Fédération du service aux particuliers (Fesp). Si la ministre a écouté ces revendications, pour le moment aucune décision n’a encore été prise. Le sujet pourrait être de nouveau évoqué après les élections départementales prévues les 20 et 27 juin prochains.

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Source Capital.fr

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