Voici comment les tarifs des Ehpad sont fixés

Voici comment les tarifs des Ehpad sont fixés

Voici comment les tarifs des Ehpad sont fixés

Il n’est pas toujours facile de décrypter ce que vous devez payer pour vous ou pour vos proches résidant dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Pour bien comprendre comment se compose ce tarif, il faut d’abord détailler ses différentes catégories : l’hébergement, la dépendance et le soin. La distinction est toujours la même que ce soit pour un établissement privé, public ou associatif.

Commençons par celui qui explique la plus grande partie du reste à charge pour le résident : l’hébergement. La fixation des prix dépend premièrement du statut des places proposées par l’établissement. Pour les places habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement (ASH), principalement dans les établissements publics, le prix de l’hébergement est établi par le Conseil départemental. Dans ce cas, les résidents les plus modestes voient une partie de leur hébergement pris en charge. Pour les autres places, le gestionnaire de l’établissement fixe librement le prix. D’après la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le tarif médian mensuel de l’hébergement en Ehpad en 2018 était de 1.977 euros par personne en chambre individuelle.

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Le tarif hébergement comprend plusieurs prestations minimales obligatoires. Il s’agit de la chambre, de l’accès à une salle de bain, de la restauration, du nettoyage, de l’entretien du linge de lit et des animations. Plusieurs autres services facultatifs peuvent aussi faire évoluer le prix comme l’entretien de son linge personnel, le coiffeur…Toutes ces prestations qu’elles soient incluses ou non dans le tarif hébergement doivent être inscrites dans le contrat signé à l’entrée dans l’établissement. Ensuite, ce tarif peut être amené à évoluer tous les ans.

D’autres critères peuvent faire évoluer ce prix à la hausse ou à la baisse. “Le premier est le foncier, prévient David Jacquet, fondateur du site spécialisé Maison de retraite sélection (MDRS). Ainsi, un établissement à Paris, en raison des prix de l’immobilier, aura évidemment un tarif hébergement plus élevé qu’un établissement en province”, ajoute-t-il. Le tarif dépend également du statut de l’établissement. Ainsi, celui d’un Ehpad public est fixé par le Conseil départemental alors que la tarification dans les établissements privés est libre. Les tarifs en Ehpad public sont, dans la plupart des cas, moins élevés, notamment car ils ont un grand nombre de places habilitées à l’aide sociale. Ce qui joue aussi sur le tarif, c’est le standing de l’établissement.

Les critères pour déterminer le tarif dépendance

En plus de l’hébergement, les résidents doivent s’acquitter de ce que l’on appelle le tarif dépendance. Une partie de ce montant peut être prise en charge via l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) en établissement, versée par le Conseil départemental de votre lieu de résidence (avant de partir en maison de retraite). Ce tarif varie en fonction du niveau de dépendance du résident. Pour le connaître, il faut se référer à la grille Aggir qui permet de mesurer la capacité de la personne âgée à effectuer des tâches de la vie quotidienne comme se lever, se déplacer ou se laver. Une échelle permet d’évaluer ces possibilités. Elle est classée par groupe iso-ressources allant de 1 (pour le plus dépendant) à 6 (pour le moins dépendant).

Plus le niveau de dépendance est élevé, plus le tarif suit le même mouvement. “En moyenne, il est de 20 euros par jour pour un Gir 1-2, de 12 euros pour un Gir 3-4 et de 7 euros pour un Gir 5-6”, précise Céline Bonnet, responsable des partenariats pour MDRS. Pour les Gir de 1 à 4, ce tarif est pris en charge par l’APA à hauteur de 100% si vos revenus sont inférieurs à 2.486,89 euros brut par mois. Si vous gagnez plus, votre aide sera dégressive. Le niveau de dépendance du résident peut ensuite être réévalué si son état de santé se dégrade.

Un tarif pour les soins couvert par l’assurance maladie

La troisième composante du tarif en Ehpad est celle des soins journaliers. Cette dernière est prise en charge par l’Assurance maladie. Attention, les dépenses qu’il ne faut pas avancer concernent uniquement celles assurées par l’équipe médicale de l’établissement. Elle est dans la plupart des cas composée d’un médecin coordinateur, d’infirmier, d’aides soignants, d’un psychologue… Le nombre de professionnels de santé rattachés à l’établissement varie d’une structure à l’autre et du niveau de dépendance des résidents dans l’établissement.

Ce sont ces interventions qui sont entièrement couvertes. Concernant les rendez-vous médicaux avec les intervenants extérieurs comme votre médecin traitant ou votre kinésithérapeute, ils sont pris en charge de façon classique et remboursés par l’Assurance maladie et la mutuelle. “C’est la même prise en charge que si vous étiez chez vous”, précise Céline Bonnet.

Source Capital.fr

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