Actions ou SICAV ?

Posséder son propre portefeuille d’actions et le gérer soi même, cela présente un avantage énorme, celui de la transparence : vous savez exactement comment votre argent est placé. Mais cela présente aussi un inconvénient : vous devez vous en occuper très régulièrement…

Afin de déterminer si vous possédez l’âme d’un gestionnaire personnel de portefeuille individuel d’actions ou au contraire s’il vaut mieux déléguer la gestion de votre investissement à un professionnel, posez-vous les questions suivantes :

  • Ai-je les connaissances pour choisir moi-même les actions sur lesquelles investir ?
  • Ai-je le temps nécessaire pour m’occuper moi-même de mon portefeuille d’actions ?

En effet, gérer son propre portefeuille d’actions nécessite de posséder les connaissances idoines : savoir estimer si une action est sous-évaluée, donc bon marché, implique de s’intéresser à la stratégie de l’entreprise, à la qualité de sa direction ou encore au risque qu’un concurrent lui prenne brutalement des parts de marché. Où se situe le bon prix d’une action ? Quel est son risque ? Pour se faire son idée, chaque investisseur doit se transformer en analyste financier amateur partant à la chasse aux bonnes affaires. Internet va dans le sens de cette ambition en mettant à disposition de nombreux outils (sites d’informations spécialisées, possibilité de passer des ordres en bourse en temps réel ou quasi-réel, etc.) hier réservés aux professionnels et aujourd’hui accessibles aux « boursicoteurs » de tous tempéraments. Néanmoins, cet exercice demande une certaine disponibilité (quelques heures par semaine) tant pour suivre l’évolution de votre portefeuille d’actions (cours, nouvelles relatives aux entreprises, etc.) que pour prospecter d’autres valeurs boursières potentiellement intéressantes.

Actions ou SICAV ?

Si en revanche vous ne disposez ni du temps ni des connaissances pour gérer vous-même votre portefeuille d’actions, investir dans une sicav ou un fonds commun de placement vous facilitera la vie. Avec ces placements, vous confiez votre argent à un gérant, comme des centaines ou des milliers d’autres épargnants. Il décidera à votre place des investissements à réaliser. L’avantage : en achetant une part du fonds, vous accédez à un portefeuille déjà diversifié, certainement même bien plus diversifié que celui que vous auriez constitué vous-même.

En pratique
Ce qui différencie un portefeuille d’actions individuelles d’une sicav, ce sont aussi les frais. Pour limiter suffisamment les risques, il faut dans l’idéal posséder au moins 10 actions dans un portefeuille, ce qui nécessite un capital de plusieurs milliers d’euros. Pourquoi ? Parce que les frais de Bourse (coûts des ordres et droits de garde) sont proportionnellement plus élevés pour de faibles montants d’investissement sur une action que pour de forts montants : il coûte moins cher d’acheter beaucoup d’actions que peu. Une sicav, qui prévoit des droits d’entrée de 2 à 3% et des frais de gestion de 1% par an, vous coûtera moins cher pour de petits montants que son équivalent en actions.

Quel montant minimum faut-il investir pour gérer des actions en direct ?

En prenant en compte les frais moyens pratiqués sur Internet (sachant que les courtiers spécialisés comme Binckbanck ou Saxo banque sont moins chers que les banques), le montant minimal à gérer en actions atteint environ 5.000 euros (10.000 euros dans une banque), seuil en dessous duquel il vaut mieux acheter des parts de sicav.

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