Comment se constituer et gerer soi-meme un portefeuille de fonds et sicav ?

Vous êtes investisseur dans l’âme, vous disposez d’une somme à faire fructifier sur le long terme et vous souhaitez gérer librement votre épargne ?  Un maître mot : la diversification.

Un bon portefeuille se caractérise avant tout par son caractère adapté à votre profil et à vos objectifs. Commencez par vous demander quel risque vous acceptez de prendre. Ensuite, fixez-vous un horizon de placement (10, 15, 20 ans ?). Plus vous acceptez de prendre des risques et plus la durée pendant laquelle vous n’avez pas besoin de votre argent augmente, plus vous pouvez acheter des actions au détriment des obligations. Et inversement. Sur le long terme, le rendement moyen d’un portefeuille d’actions surclasse toujours plus élevé celui des obligations. Encore faut-il savoir se montrer suffisamment patient !

Une fois définis votre horizon de placement et votre niveau de risque, décidez de la répartition précise de votre épargne. En aucun cas, vous ne mettrez tous vos oeufs dans le même panier. Car en matière d’investissements boursiers, la diversification constitue une règle d’or. Une bonne stratégie d’investissement impose de panacher son portefeuille entre actions et obligations de différents secteurs, différents pays et différentes devises. Ceci afin de réduire le risque, mais aussi de profiter des zones économiques en forte croissance. Mais attention à la pertinence de votre répartition : combiner des sicav d’actions françaises et d’actions allemandes n’a aucun sens : ces marchés évoluent quasiment de manière parallèle. De façon bien plus judicieuse, combinez une sicav en actions européennes et une sicav en actions de pays émergents, qui réagiront différemment. Concrètement, les sicav constituent le moyen idéal pour accéder aux marchés étrangers sans le souci de la gestion quotidienne d’un panier d’actions. Autre solution pratique : les trackers, ces placements suivant de près l’évolution d’un indice boursier. Ils offrent des frais réduits et limitent le risque de mauvaises surprises (le choix d’une sicav mal gérée).

Pour les sicav d’actions, portez votre choix sur les marchés offrant les meilleures perspectives à moyen et long terme : économie en forte croissance, cours sous-évalués. Pour les sicav d’obligations, tenez compte des taux d’intérêt offerts sur le marché. Attention également aux taux de change pour les obligations libellées en devises. Les obligations portant un bon rendement et libellées dans une monnaie à fort potentiel d’appréciation complèteront judicieusement votre portefeuille.

En pratique
A titre d’exemple, à l’heure actuelle, un portefeuille équilibré (risque moyen), bâti pour un horizon de placement de 10 ans, pourrait être investi à hauteur de 65% en actions et 35% en obligations. Les investissements en actions se répartiraient entre actions françaises, britanniques et américaines. Deux fonds d’actions brésiliennes et chinoises assureraient une diversification dynamique. Du côté des obligations, votre choix se porterait vers des obligations « corporate » en euros (émises par des sociétés privées), et vers des obligations en couronnes suédoises, en dollars australiens et américains.

Une stratégie et de la disponibilité, disions-nous.

Un tel portefeuille nécessite un suivi régulier et éventuellement des révisions conformes à l’évolution des marchés. Pour le maîtriser, tenez-vous informé régulièrement, et modifiez éventuellement, à petites touches, sa composition de temps en temps. Les sicav d’actions et sicav d’obligations constituent des investissements à long terme. Il est inutile – et coûteux – d’acheter et de vendre à tout va !

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