L’ABC de l’investisseur

Investissement et risque vont généralement de pair et pourtant nombre d’épargnants ne savent pas ce qui se cache derrière ces notions. Par risque, ils entendent la seule possibilité de perdre tout ou partie de leur capital.
Le risque d’un placement ne se limite pas à cela : il réside en grande partie dans la possibilité d’obtenir un moins bon rendement qu’avec un autre placement qui ne comporterait, lui, pas de risques.

Prenons l’exemple des actions des entreprises qui composent l’indice Eurostoxx 50 dans la zone euro. Sur 15 ans, elles ont rapporté en moyenne 4,44% par an. Mais ce rendement n’a pas été constant. Certaines années ont été bonnes (jusqu’en 1999, ou encore +15% en 2007) et d’autres catastrophiques (-44% en 2008). Ces chiffres illustrent le risque des actions. En choisissant le bon moment pour acheter (par chance, juste avant une hausse de plusieurs années), il arrive qu’on gagne beaucoup. Mais si l’on tombe sur une mauvaise année…

Vous pouvez aussi céder aux charmes de la spéculation pure et simple, ce qui consiste à miser sur une action particulière dans l’espoir d’une forte hausse sur quelques mois (par exemple en anticipant un événement dont la probabilité serait encore faible au moment de votre achat : une restructuration de l’entreprise, la sortie d’un nouveau produit ou encore une offre de reprise de l’entreprise par un concurrent). Mais vous vous exposez alors à un énorme risque de perdre tout ou partie de votre mise.

Toute stratégie d’investissement repose donc sur deux questions de base auxquelles il est impératif de répondre :

  • Quel niveau de risque pouvez-vous accepter ? En d’autres termes, acceptez-vous d’encourir un risque de perte en contrepartie de l’espoir d’un rendement supérieur à ceux des placements sans risque ?
  • Quel horizon de placement vous fixez-vous ? Durant combien d’années pouvez-vous immobiliser le capital initial ?

Plus votre tolérance au risque et/ou votre horizon de placement s’élèvent, plus vous pouvez vous diriger vers un placement en actions.

Pour limiter le risque d’un placement en actions, il faut donc :

  • Diversifier ; Rattachées à des pays ou des secteurs d’activité différents, toutes les actions n’évoluent pas dans le même sens au même moment. La diversification permet dès lors d’atténuer les fluctuations boursières, parfois très brusques.
  • Miser sur un horizon de placement très long ; Sur 15 ou 20 ans, un investissement diversifié en actions présente de très bonnes chances de faire mieux qu’un placement sans risque.

En pratique
L'ABC de l'investisseurDiversifier, c’est aussi le moyen de ne pas rater les hausses des Bourses dans les zones économiques les plus dynamiques.
Depuis 5 ans, les Bourses brésiliennes et canadiennes ont gagné respectivement 27% et 10% par an. Pendant que celles de la zone euro ne gagnaient que 1% par an. Que va-t-il se passer ces 10 prochaines années ? Puisque l’avenir ne se laisse pas prévoir et que les crises comme les bonnes surprises peuvent venir de partout, la solution consiste donc à investir de manière diversifiée. Aujourd’hui, réservez une part de vos placements pour l’Asie ou l’Amérique latine. On le voit déjà, les entreprises qui émergent sur les marchés mondialisés seront de plus en plus souvent chinoises, indiennes ou brésiliennes.

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