PEA PME l’heure de gloire du placement en actions

PEA PME l’heure de gloire du placement en actions

Bientôt commercialisé, le nouveau PEA relance l’intérêt pour les petites capitalisations. D’autant qu’elles font souvent bien mieux que le CAC 40 !

special-pea-pmeC’est une tendance qui se confirme année après année : quand les marchés sont bien orientés les petites et moyennes capitalisations font mieux que les stars de la cote. En 2013, le CAC  Mid & Small, leur indice de référence, s’est adjugé 26,7%, contre 18% pour le CAC 40. Les atouts des PME et ETI (entreprise de taille intermédiaire) cotées sont bien connus. Ce sont souvent des acteurs de niche dans des secteurs recherchés, comme les bio-technologies, les services Internet, la santé animale, etc.            Ils sont moins sensibles que les grands groupes à l’environnement économique général et leur potentiel de croissance est plus fort. Généralement innovantes, ces entreprises disposent d’un <<pourvoir de prix >> qui soutient leurs marges.

Des critères contestables

Le talon d’Achille des valeurs petites ou moyennes réside dans leur faible liquidité, reflet de volumes d’échanges réduits et d’un flottant trop étroit, qui peu s’avérer rédhibitoire dans les périodes de stress sur le marché. Crée par la loi de finances 2014, le PEA-PME devrait en partie combler ce handicap. Reprenant le fonctionnement du PEA, ce nouveau produit financier se présente comme une proche d’investissements défiscalisée spécifiquement dédiée aux PME et ETI. Pourront y figurer les actions de sociétés européennes dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 milliard d’euros ou dont le total de bilan n’excède pas 2 milliards, et qui emploient moins de 5000 salariés. Ces critéres administratifs sont contes-stables car ils ne reposent pas sur la capitalisation boursière et excluent bon nombre de PME et d’ETI qui sont de véritables valeurs moyennes au sens boursier (lire l’encadré). Mais le vivier des sociétés éligibles restera abondant : environ 3 500 en Europe, parmi lesquelles 470 françaises, la plupart cotées sur les compartiments B et C d’Euronext ou sur Alternext.

Un succès difficile à estimer

Il faudra attendre la publication des décrets, en février, pour ouvrir un PEA-PME (notamment celui précisant les conditions d’éligibilité des actifs). Certains établissements comme Cortal Consors et Boursorama Banque proposent déjà une pré ouverture, offrant pour cela une prime de 30 ans.               Le succès du nouveau dispositif sera-t-il au rendez-vous ? les experts de Bercy rappellent que, sur les 5 millons de PEA ouverts, 60 000 sont au plafond du versement réglementaire. Si chacun des 60 000 titulaires décidait d’ouvrir un PEA-PME et d’y placer d’emblée le maximum prévu (75 000 euros), le total des encours atteindrait 4,5 milliards. Une estimation optimiste ou atout le moins qui ne pourra être approchée qu’à moyen terme.                                                                                                                     Les professionnels de la gestion collective joueront un rôle décisif dans la réussite du dispositif. En ce qui concerne les actionnaires individuels, les plus intéressés seront les détenteurs de PEA qui sont au plafond du versement réglementaire et qui souhaitent à nouveau investir en actions dans un cadre fiscal privilégié. Pour rappel, l’encours moyen des PEA se situe autour des 10 000 euros.

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