Gare aux faux livrets d’épargne proposés sur internet !

Gare aux faux livrets d’épargne proposés sur internet !

De faux livrets d’épargne aux rémunérations hors normes continuent de fleurir sur Internet. La vigilance reste de mise concernant ces placements fictifs accessibles sur des plates-formes conçues par des fraudeurs ingénieux basés à l’étranger

Faire fructifier sans risque son épargne grâce à un livret bancaire offrant un taux « canon » compris entre 6 % et 10 % ! Totalement irréaliste en cette période de taux bas, cette proposition commerciale continue pourtant de fleurir sur certains sites et publicités en ligne. Derrière cette équation, impossible à résoudre, se cache une escroquerie. D’ailleurs, ces faux livrets d’épargne ont déjà occasionné des pertes financières importantes à des internautes s’étant laissés séduire par ces promesses alléchantes. « Certains fraudeurs justifient les performances de leur livret grâce à un lien pour le moins étonnant avec l’évolution des marchés dérivés des crypto-actifs », souligne un observateur.

Le 19 décembre 2018, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a émis une nouvelle alerte pour informer le grand public d’une recrudescence de ces offres factices et pour inciter les épargnants à la plus grande vigilance. Finances-markets.com et Zan-partners.com sont les deux nouveaux noms qui se sont ajoutés à la liste noire de l’ACPR qui rassemble les sites frauduleux découverts en matière de produits d’épargne, de crédits et d’assurances. « Cette arnaque n’est pas récente puisque les premiers méfaits constatés remontent à 2014. Néanmoins, à certains moments, de nouvelles propositions réapparaissent avec des habits différents. Grâce à une publicité offensive, ces propositions font davantage de victimes », commente Guy Grandgirard, présidence de l’Association de consommateurs de Lorraine (ADC 54).

Des logos et numéros faux d’enregistrement de sociétés existantes

Pour mieux brouiller les pistes, ces escrocs de l’épargne lancent régulièrement de nouvelles adresses en ligne et redoublent d’inventivité dans la présentation de leur site. Certains n’hésitent pas à capter le logo d’une entité agréée, bancaire ou financière existante pour l’intégrer sur leur plate-forme, ce qui donne une « coloration légale » à leur vitrine Internet. D’autres empruntent le numéro d’enregistrement d’une société officielle et choisissent un nom proche, à une lettre près.

Après avoir discuté par téléphone avec un commercial puis avoir viré son argent sur un compte bancaire, souvent basé à l’étranger, pour alimenter le pseudo-livret, l’épargnant a perdu la partie sans le savoir. Il ne découvrira généralement la tromperie qu’au moment de récupérer ses fonds. Le représentant du site répondant alors aux abonnés absents.

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