Une partie des assureurs s’insurge contre le dédommagement versé par la banque aux petites entreprises pour relancer leur activité après le confinement.
Le torchon brûle entre les assureurs. L’annonce la semaine dernière du versement d’une prime exceptionnelle par le bancassureur Crédit mutuel et sa filiale CIC à leurs assurés professionnels a suscité un vif émoi dans ce secteur très concurrentiel. Cette prime (de 1 500 à 20.000 euros), dont le coût total s’élève à 200 millions d’euros, est destinée à rembourser une partie des pertes d’exploitation liées à la pandémie de Covid-19, qui, selon le Crédit mutuel, n’est pas couverte par ses contrats.
De fait, la très grande majorité des contrats pertes d’exploitation ne couvrent que les pertes liées à un dommage matériel et excluent les épidémies. Ce qui a d’ailleurs provoqué la colère de nombreuses petites entreprises, qui ont reproché aux assureurs de ne pas les soutenir. Mais, pour ces derniers, les pertes d’exploitation liées au Covid-19 sont trop lourdes pour être prises en charge par l’assurance: elles sont estimées à 60 milliards d’euros, et les rembourser reviendrait à mettre le secteur