ANALYSE – Face à la multiplication des aléas, la prime prélevée sur les contrats d’assurance pourrait être réévaluée.
Le réchauffement climatique menace à long terme l’équilibre financier du régime de couverture des catastrophes naturelles (CatNat). Et des mesures, comme une hausse de la prime d’assurance servant à le financer, doivent être envisagées pour le maintenir à flot.
Telles sont, en substance, les conclusions du rapport remis par la CCR, le réassureur public en charge de la gestion du régime CatNat, au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Mis en place en 1982, ce système public-privé prend en charge les aléas d’envergure (tempêtes, inondations, sécheresse extrême…), inassurables.
Face à cette situation qui n’est pas soutenable, il nous faut ajuster les politiques de prévention, d’indemni-sation et de tarification des risques naturels
Bertrand Labilloy, directeur général de CCR
Son financement repose sur la solidarité: 12 % de la prime de base de l’assurance habitation va dans ses caisses, ce qui revient en moyenne à 22 euros pour les particuliers. Et 6 % des primes d’assurance automobile. «Quarante ans après sa création, l’objectif visé par le législateur a bien été atteint, offrant une couverture au plus grand nombre à un prix soutenable», se félicitent les auteurs du rapport. En quarante…