Une rentabilité inégalée pour vos versements
Votre entreprise a mis en place un plan d’épargne entreprise (PEE), voire un plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) ? Alors vous faites partie des salariés chanceux et avez probablement déjà souscrit à cette solution d’épargne, qui favorise la constitution d’un patrimoine financier.
Si ce n’est pas encore le cas, voici pourquoi vous gagneriez à le faire. Votre versement volontaire, vos primes d’intéressement et de participation épargnées dans un PEE et dans un Perco peuvent rapporter jusqu’à 300 % immédiatement, avant même la prise en compte de la rentabilité financière du placement choisi.
Comment ? Grâce à votre employeur, qui peut abonder votre versement et créditer votre compte de trois fois cette somme. Les règles d’abondement sont définies annuellement par l’employeur, dans le règlement instituant le plan. Les seules limites : le versement de l’employeur est plafonné à 300 % de vos versements et à 8 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass) pour le PEE, soit un maximum de 3.178,56 € d’abondement employeur. Ce plafond est doublé pour le Perco, soit 6.357,12 € par an.
Pour chaque année civile, les versements volontaires sur ces plans d’épargne salariale sont plafonnés à 25 % de votre rémunération annuelle brute. Les jours de congés non pris ou épargnés dans un compte épargne-temps (CET) peuvent aussi être transférés et convertis en argent dans le Perco.
Les sommes transférées sont alors exonérées d’impôt sur le revenu (IR) et de cotisations de Sécurité sociale. Les primes d’intéressement ou de participation perçues directement sur votre compte bancaire sont soumises à l’impôt sur le revenu. En revanche, si elles sont placées dans un plan d’épargne salariale, ces primes sont alors exonérées d’impôt sur le revenu.
A noter qu’il n’y aura pas d’« effet d’aubaine » avec la mise en oeuvre du prélèvement de l’impôt à la source en 2019. Les primes perçues en 2018 ne seront, en effet, pas concernées par « l’année blanche », mais considérées comme des revenus exceptionnels et feront l’objet d’une imposition en septembre 2019.
Un large choix de placements et une fiscalité attrayante
Les plans d’épargne salariale proposent un large éventail de supports de placement. Vous pourrez choisir celui qui conviendra à votre profil investisseur : prudent, équilibré ou dynamique.
Dans le Perco, vous pourrez même opter pour une gestion pilotée : la société de gestion sécurise le capital au fur et à mesure que l’âge de la retraite approche. Si les sommes investies dans un PEE sont bloquées pendant cinq ans, celles placées dans un Perco sont bloquées jusqu’à la retraite. Cependant, les structures sont souples et offrent de nombreux cas de sorties anticipées.
En résumé, votre épargne est déblocable lors des événements majeurs de votre vie et peut financer des projets personnels. Ainsi, le PEE bénéficie de neuf cas de sorties anticipées dont la cessation de son contrat de travail, un événement familial (mariage, divorce, naissance ou adoption d’un troisième enfant) ou un événement difficile de la vie (décès, invalidité, surendettement), l’acquisition ou l’agrandissement de sa résidence principale, la création ou la reprise d’une entreprise.
Quant au Perco, il dispose de cinq cas de sorties anticipées : l’acquisition, la reconstruction ou la remise en état de sa résidence principale, un départ à la retraite, le surendettement, un décès ou une invalidité.
Enfin, les plans d’épargne salariale sont, avec le PEA et l’épargne réglementée (livret A, LDD, livret jeune), les seuls dispositifs à être exonérés du nouveau prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les revenus du capital. Les plus-values générées par les versements sont toujours exonérées d’impôt sur le revenu. Elles seront soumises aux seuls prélèvements sociaux au taux en vigueur le jour du remboursement de l’épargne (17,2 % depuis le 1er janvier 2018).
Selon le taux et le plafond annuel d’abondement de votre PEE et/ou de votre Perco, faites un versement volontaire en conséquence, qui permettra de déclencher un abondement maximal. Attention cependant, le plafond d’abondement est défini par année civile. Une année perdue ne se rattrape pas !
Vous n’avez donc plus que quelques jours pour faire votre versement et capitaliser l’abondement 2018 de votre employeur sur votre compte d’épargne salariale.