DÉCRYPTAGE – Ces dernières années, à la faveur de crises à répétition, les achats de pièces et lingots se sont envolés.
Il est midi, l’heure où l’activité bat son plein dans les boutiques de la rue Vivienne, artère historique de l’or, à deux pas de l’ancienne Bourse de Paris. Les clients se succèdent comme tous les jours dans les boutiques où se vend ou s’achète le précieux métal jaune. Les petites transactions, achat de lingottins ou de pièces, se payent par carte ou chèque au guichet, tandis que les plus grosses – 10.000 euros, 50.000 euros voire bien davantage – se font en toute discrétion derrière le comptoir en bois verni dans une petite salle attenante. «On voit une cinquantaine de transactions par jour en boutique, c’est un rythme très important», explique Antoine Tahar, courtier en métaux précieux chez Godot et Fils, maison bien connue de l’or en France. «Dans la tête des gens, l’or protège de l’inflation. Ils ne veulent pas laisser dormir leur argent sur un compte en banque», poursuit le courtier.
Ces derniers mois, l’inflation, la guerre en Ukraine, la chute des Bourses ont joué comme un accélérateur…