En quête de sécurité et de liquidité, les demandes de particuliers s’envolent.
Le statut de valeur refuge de l’or ne se dément pas. Depuis le début de la crise, les enseignes spécialisées dans la vente du précieux métal jaune ont vu leurs carnets de commandes se remplir à toute vitesse. «C’est du jamais vu. On vend six fois plus d’or qu’il y a un mois et demi», constate Jean-François Faure, président de la plateforme internet Au Coffre. Chez CPoR Devises, acteur historique de la vente d’or physique en France, la vente de lingots a été multipliée par quatre par rapport à l’année dernière, celle des Napoléons, par deux. Face à cet afflux de demande, cet opérateur a même arrêté la cotation de cette pièce de 5,8 grammes d’or le 19 mars, une première depuis 1948. La cotation a repris le 2 avril.
Cet appétit pour les lingots, lingotins et pièces d’or n’est pas sans créer des tensions sur l’approvisionnement. Les fonderies-raffineries peinent à suivre la cadence de la demande. D’autant que certaines d’entre elles, notamment celles situées en Suisse à la frontière avec l’Italie,