On a rarement connu de mouvements aussi violents sur les marchés obligataires. En l’espace de six mois, le taux de l’emprunt d’État français, l’OAT à 10 ans, a bondi de 2 %, passant de 0,2 % en janvie…
On a rarement connu de mouvements aussi violents sur les marchés obligataires. En l’espace de six mois, le taux de l’emprunt d’État français, l’OAT à 10 ans, a bondi de 2 %, passant de 0,2 % en janvier à 2,15 % mercredi. La tendance est encore plus marquée dans d’autres pays du Vieux Continent comme l’Italie, ou aux États-Unis où les taux de la dette souveraine n’avaient pas connu de mouvements haussiers aussi importants depuis 1973. «Ce n’est pas un krach car il n’y a pas de mouvement de panique, tempère toutefois directeur de la recherche Jean-François Robin, chez Natixis. Mais, la rapidité de la remontée des taux et la forte volatilité sur les marchés obligataires sont impressionnantes.»
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Les taux ont commencé à grimper en flèche fin février, au début de la guerre en Ukraine qui a aggravé la flambée de l’inflation. «Cette crise s’est superposée à celle générée par le Covid et les goulots d’étranglements chinois», pointe Jean-François Robin. La remontée des taux est loin d’être finie. «Nous…