DÉCRYPTAGE – La volonté de mettre de l’argent de côté reste forte, dans un contexte sanitaire incertain et une inflation qui s’installe. Mais le choix des produits d’épargne change.
En matière d’épargne, le retour à la situation d’avant la pandémie n’est pas pour tout de suite. La crise sanitaire n’est pas finie et, alors que l’inflation menace, la prudence reste de mise. En 2021, les placements financiers des ménages devraient atteindre 110 milliards d’euros, selon l’observatoire de l’épargne BPCE. C’est un peu moins qu’en 2020 – 140 milliards d’euros – mais toujours un record. En deux ans, le surplus d’épargne atteint près de 130 milliards d’euros, selon BPCE.
L’année dernière, ce sont les livrets et les comptes courants, liquides et sûrs, qui ont surtout accueilli les économies des ménages. C’est moins le cas aujourd’hui. «L’allocation change. C’est moins de Livret A et plus d’assurance-vie», résume Éric Buffandeau, directeur adjoint des études chez BPCE. La collecte du Livret A tend à se normaliser. En octobre, ce placement a même connu un de ses plus forts reculs à – 2,83 milliards d’euros. À l’inverse, l’assurance-vie reprend du poil de la bête après une année…