INTERVIEW -Toute la chaîne de l’industrie financière s’est construite sur le modèle des rétrocessions.
Ancien dirigeant de Morningstar en France et cofondateur de Quantalys, Philippe Maupas est aujourd’hui consultant et anime le blog Alpha Beta Blog.
LE FIGARO. – Existe-t-il un lien direct entre les frais et les performances d’un placement?
Philippe MAUPAS. – C’est mécanique: plus les frais sont faibles, plus la performance pour l’épargnant est élevée. Mais la volonté et l’intérêt de tout l’écosystème financier est de ne jamais en parler. Depuis le milieu des années 1970, toute la chaîne de l’industrie financière s’est construite sur le modèle des rétrocessions. Le conseiller ne facture rien au client, il se fait rémunérer par le promoteur de l’OPCVM vendu qui rétrocède aux intermédiaires de 30 % à 60 % de ses frais de gestion. Tout le monde y gagne, notamment le distributeur, qui n’a pas à demander de chèque à son client. Sauf que cela a participé à la hausse régulière des frais des OPCVM, et donc à une baisse de leur niveau de performance avec, pour perdant final, le client. Mais les maîtres
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