Les 4 placements préférés des Français en temps de Covid

Les 4 placements préférés des Français en temps de Covid

Les 4 placements préférés des Français en temps de Covid

La cagnotte Covid gonfle à vue d’œil. Depuis le mois de mars 2020, les Français n’ont pas cessé d’épargner. Selon les données de la Banque de France publiées mercredi 15 décembre, ce surplus d’épargne – “ la différence entre les flux d’épargne financière observés et les flux qu’on aurait obtenus en prolongeant la tendance pré-Covid” – atteignait la bagatelle de 169 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre 2021, soit 55 milliards de plus qu’à la fin 2020. Certes, les ménages “surépargnent” donc moins qu’en 2020, comme le souligne la Banque de France : “Le surplus ne s’est accru que de 6 milliards d’euros au troisième trimestre 2021, après 22 milliards au deuxième trimestre et 27 milliards au premier trimestre.” Mais avec des placements financiers de l’ordre de 187 milliards d’euros pour les seuls 10 premiers mois de l’année, c’est encore bien plus que les 155,7 milliards accumulés en 2019.

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Et s’il est encore trop tôt pour affirmer avec précision le montant final de ce magot – la Banque de France tablait en début d’année sur un montant voisin des 200 milliards d’euros -, il est revanche d’ores et déjà possible de savoir comment cette manne a été utilisée. La dernière note trimestrielle de l’institution est en effet assez éclairante. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français n’ont pas particulièrement cherché à faire fructifier leurs économies. La preuve.

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Des comptes courants “blindés”

Pour se persuader de la préférence des ménages pour la sécurité face au rendement, il suffit de jeter un œil au niveau des dépôts à vue, c’est-à-dire les comptes courants. Après avoir recueilli 41,2 milliards d’euros en 2019, une année considérée comme normale, ils ont fait l’objet de versements deux fois supérieurs en 2020, à 81,7 milliards d’euros. Et si, comme l’épargne des Français, ces dépôts nets sont moins élevés en 2021, ils atteignent tout de même 49,6 milliards sur les 10 premiers mois de 2021.

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Deux années fastes pour le Livret A et le LDDS

Les comptes courants n’ont pas été les seuls à profiter de la précaution des Français. Les dépôts rémunérés ont aussi attiré leur épargne. Et massivement. Jugez plutôt : 67,8 milliards d’euros en 2020, 49,3 milliards sur les 10 premiers mois de 2021, contre 40,3 milliards d’euros en 2019. Rien d’étonnant à celà car cette catégorie inclut notamment les produits d’épargne réglementée, dont les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaires (LDDS). Des produits qui présentent toutes les caractéristiques d’un compte courant, puisqu’entièrement liquides et, mieux encore, rémunérés à 0,5%. Ainsi, selon les derniers chiffres de la Caisse des dépôts, entre janvier et octobre 2021, ces deux livrets ont récolté 20,64 milliards d’euros. En 2020, ce total a même culminé à 35,21 milliards d’euros, contre 16,55 milliards en 2019. Le relèvement quasi certain du taux du Livret A et du LDDS à 0,8% au 1er février 2022 pourrait inciter les Français à remplir ces produits défiscalisés encore un peu plus longtemps.

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L’assurance vie se refait une santé en 2021

Délaissée par les Français en 2020, année marquée par une décollecte (retraits supérieurs aux rachats et décès) historique de 6,5 milliards d’euros, l’assurance vie a repris du poil de la bête en 2021. Les derniers chiffres de la Fédération française de l’assurance (FFA) soulignent une collecte nette de “18,5 milliards d’euros, en hausse de 22,1 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 et en recul de 3,9 milliards d’euros par rapport à la même période de 2019”. Une bonne performance qu’il convient d’attribuer aux unités de compte (UC), les fonds à capital non garanti de l’assurance vie, qui ont occasionné des versements nets de l’ordre de 30,5 milliards d’euros en 2021, selon la FFA. Rien d’étonnant à celà puisque les assureurs obligent depuis de très longs mois les épargnants à souscrire au moins en partie sur ces UC. Une manœuvre qui vise à permettre aux assurés de toucher des rendements plus élevés, mais aussi aux assureurs d’améliorer leur ratio de solvabilité, le risque sur ces supports étant supporté par le souscripteur.

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Bourse : la crise a fait naître des vocations

170.000 nouveaux investisseurs au premier trimestre 2020, 139.000 entre avril et juin et plus de 50.000 en moyenne tous les trois mois depuis… La crise a été l’occasion pour les Français de revenir vers les marchés, selon le dernier tableau de bord des investisseurs particuliers actifs de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Et avec succès, puisque le CAC 40, aux alentours de 7.000 points le 16 décembre, a pris 26% depuis le 1er janvier 2021 et plus de 80% depuis son point bas de mars 2020.

Illustration de cet engouement, au troisième trimestre 2021, 782.000 particuliers ont acheté ou vendu au moins une action, contre 604.000 un an plus tôt et 461.000 entre juillet et septembre 2019. Ainsi, selon la Banque de France, la catégorie “autres placements” – qui recense principalement les actions – est passée de 27 milliards d’euros en 2019 à 69,5 milliards en 2020 et enfin à 45,4 milliards d’euros sur les 10 premiers mois de 2021.