“Non à la création d’un nouvel impôt pour financer les collectivités locales”, exhorte le vice-président de France Urbaine

“Non à la création d’un nouvel impôt pour financer les collectivités locales”, exhorte le vice-président de France Urbaine

“Non à la création d’un nouvel impôt pour financer les collectivités locales”, exhorte le vice-président de France Urbaine

Capital : Lors d’un récent séminaire sur les finances locales à la mairie de Paris, des élus ont plaidé pour l’instauration d’un nouvel impôt local, voire national, pour soutenir les collectivités. Qu’en pensez-vous ?

Arnaud Robinet : C’est une idée à laquelle je suis opposé. Dans ma philosophie, je suis plutôt favorable à une “stabilisation” des impôts qu’à en créer des nouveaux. Bien sûr, la suppression de la taxe d’habitation est un sujet. Ce fut un choix unilatéral du président de la République. Aucune collectivité locale ne le demandait. Mais nous sommes compensés presque à 100%. Et cette compensation de l’État ne tombe pas du ciel, c’est déjà l’argent du contribuable ! Ce serait un mauvais signal envoyé à nos concitoyens que de vouloir créer un nouvel impôt.

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Capital : Pousser à la naissance d’une nouvelle taxe n’est-il pas une solution de facilité pour les élus locaux ?

Arnaud Robinet : Sous le mandat précédent (présidence Hollande, ndlr), la baisse des dotations a constitué un vrai sujet. (La DGF a baissé de 14 milliards d’euros sur le quinquennat, ndlr). Mais, je crois aussi pour être honnête, qu’il y avait encore des marges de manœuvre dans certaines collectivités. À Reims, je n’ai pas augmenté les taux d’imposition depuis 2014. J’ai réussi à désendetter la ville, et nous avons continué les investissements. Mais pour cela, nous avons revu notre fonctionnement.

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Capital : Quel lien les collectivités doivent-elles avoir avec l’État ?

Arnaud Robinet : Avec la crise sanitaire, les collectivités ont assumé certaines missions pour l’État (centre de vaccination, masques, etc.). Que l’État nous accompagne et compense financièrement ces missions particulières me paraît normal. En revanche, au niveau local, des choix politiques ont été faits. Quand j’ai décidé à Reims de la non verbalisation du stationnement durant la période de confinement, j’ai fait un choix politique. Quand j’ai choisi de mettre en place une aide directe versée aux artisans et commerçants, c’était un choix politique également. En tant que maire, on ne peut pas demander toujours plus de décentralisation et parallèlement venir frapper à la porte de l’État pour obtenir des subventions et des dotations. Nous avons une responsabilité politique à assumer.

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Capital : Comment voyez-vous l’évolution de la fiscalité locale pour les contribuables ?

Arnaud Robinet : Les années 2022-2023 risquent d’être un peu difficiles… Ce qui est sûr, c’est que les marges financières sont réduites par rapport à celles que l’on a connues il y a 5 ou 6 ans. Mais, je pense également que, de son côté, l’État a les moyens de réduire la voilure de ses dépenses, sans pour autant faire à nouveau subir des baisses drastiques de dotations aux collectivités locales. Surtout à un moment où les habitants réclament toujours plus de services publics au sein de leur territoire.

Source Capital.fr

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