Pourquoi vos impôts ne sont pas près de diminuer

Pourquoi vos impôts ne sont pas près de diminuer

La décennie s’annonce brumeuse pour les finances publiques. Et sans doute, même au-delà. En cause, la crise de la Covid qui a obligé l’État à engager des centaines de milliards d’euros pour soutenir l’économie. Dans ces circonstances, du côté des contribuables, pas la peine d’imaginer une baisse significative des prélèvements obligatoires dans les prochaines années. Elle ne devrait pas se produire. C’est que souligne, sans l’écrire noir sur blanc, le rapport préparatoire au débat d’orientation des finances publiques, dévoilé en cette fin ce semaine par le gouvernement. Un document budgétaire qui s’inscrit dans l’élaboration par l’exécutif du projet de loi de finances pour 2022, lequel sera débattu au Parlement à l’automne.

Au sein de ce rapport, un tableau précisant la trajectoire des finances publiques – avec les derniers chiffres actualisés – jusqu’en 2027 permet en un coup d’oeil de se rendre compte du défi financier que la France devra relever dans les prochaines années. Certes, en 2022 et 2023, le taux de croissance de la dépense publique (en volume) baissera, respectivement de -3,7% et -0,5%, “mais cela s’explique par la disparition progressive des mesures de soutien et de relance mises en place par le gouvernement pour faire face à la crise (fonds de solidarité, activité partielle, ndlr), prévient François Ecalle, ancien rapporteur général de la Cour des comptes et président de Fipeco*.

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Pourquoi vos impôts ne sont pas près de diminuer
Rapport préparatoire au débat d’orientation des finances publiques

Surtout, l’exécutif anticipe une progression de la dépense (en volume) comprise entre 0,4% et 0,7% sur les années 2024 à 2027. Un taux faible qui paraît difficile à tenir pour l’expert. “Il va falloir faire de gros efforts, à l’instar de ceux réalisés sur la période 2011-2019, où l’on a par exemple gelé le point d’indice des fonctionnaires, repoussé l’âge minimal de départ à la retraite, réduit les dotations aux collectivités locales”, analyse François Ecalle.

Pas de baisse d’impôt prévue

Dans ces conditions, impensable d’imaginer une mesure forte de baisse d’impôt… D’ailleurs, le gouvernement de Jean Castex ne l’envisage pas dans sa prévision budgétaire. En témoigne, le taux de prélèvements obligatoires qui reste très stable jusqu’en 2027, aux alentours de 43,7% du produit intérieur brut (PIB). Pas de quoi donc redonner le moral aux ménages, alors que la crise sanitaire et économique n’est même pas terminée.

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De plus, tous ces efforts à venir ne serviront, en définitive, qu’à stabiliser la dette publique à 117% du PIB. Réduire la dette n’est pas envisageable. Sur ce point, le gouvernement confirme l’analyse récente de la Cour des comptes. À un an de l’élection présidentielle, les ménages sont prévenus : il n’y a pas de marge financière.

*Site d’information sur les finances publiques (Fipeco.fr)

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Source Capital.fr

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