Les multiples ajustements intervenus ces trente dernières années ne sont pas suffisants pour compenser le vieillissement de la population et maintenir les comptes à l’équilibre.
Partenaires sociaux et gouvernement ont entamé le 11 octobre un premier cycle de discussions pour une future réforme des retraites. Le projet de loi pourrait être présenté en début d’année prochaine. «A priori, cette réforme ne devrait être que paramétrique, pas aussi ambitieuse que celle envisagée avant la crise sanitaire», estime Christel Bonnet, associée chez Mercer France. Une seule certitude, pour l’instant: la principale mesure consisterait à relever l’âge légal de la retraite (de 62 ans, actuellement), même si un allongement de la durée de cotisation requise pour bénéficier d’une pension à taux plein (43 ans) n’est pas exclu. Avec une entrée en vigueur mi-2023, les premiers concernés pourraient être les assurés nés au cours du deuxième semestre de l’année 1961.
Outre le fait que l’âge moyen de départ est particulièrement bas en France, comparé aux autres pays européens, la hausse de l’âge minimal présente de nombreux atouts financiers. Il permet d’abord d’augmenter le nombre de cotisants…