ENQUÊTE – Confrontées à l’inflation, près de 20 % des communes devraient utiliser ce levier fiscal pour boucler leur budget 2023. En mettant encore les propriétaires à contribution.
Une taxe foncière en augmentation de 52 % à Paris, 25 % à Grenoble, 9 % à Lyon… Cette année, le vote des budgets municipaux risque de peser lourdement sur le portefeuille des propriétaires. Ces budgets doivent être impérativement validés par les conseils municipaux avant le 15 avril. Alors que la date butoir approche, la facture s’annonce déjà salée pour les contribuables. D’une part, au niveau national, en octobre, la revalorisation annuelle et systématique des valeurs locatives qui servent de base pour calculer la taxe foncière s’est envolée de près de 7 % en raison de l’inflation galopante, soit le plus fort coefficient de revalorisation depuis 1986, selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI).
D’autre part, outre cette hausse des bases qui coûtera environ 3 milliards d’euros aux propriétaires français, les maires ont toute latitude pour faire varier leur taux dans le budget de la commune. Et ils s’en servent: «Nous aurons les données consolidées plus tard, mais il semble…