ANALYSE – À l’échelle européenne, les gouvernements pourront aller plus loin s’ils le souhaitent.
À l’heure où le débat sur l’épineuse taxation des superprofits des grandes entreprises, défendue par la gauche, revient sur la table dans le cadre de l’examen du budget 2023 à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui s’y oppose farouchement, précise les plans du gouvernement en la matière.
S’il n’est pas question de parler de taxe ni de superprofits, «les énergéticiens ne peuvent pas profiter de manière indue d’une rente liée à des prix délirants, a insisté le ministre, mercredi. Il y a des prix raisonnables et, au-delà de ces prix, l’État récupérera l’argent pour aider ceux qui en ont besoin, entreprises et collectivités locales». Une manne financière qui devrait rapporter autour de 26 milliards d’euros au total l’an prochain.
Aller plus loin
En effet, comme prévu, le gouvernement présentera rapidement un amendement au budget 2023 pour traduire l’accord conclu la semaine dernière par les ministres de l’Énergie des Vingt-Sept, instaurant une «contribution européenne» des producteurs…