DÉCRYPTAGE – Chaque année, des dizaines de milliers de contribuables voient la valeur fiscale de leurs logements augmenter.
C’est l’histoire de hausses d’impôts locaux discrètes, sauf pour les centaines de milliers de contribuables qui les subissent. Chaque année, municipalités et administrations fiscales locales s’entendent sans le dire sur un alourdissement ciblé des taxes d’habitation et foncières. Pour ce faire, ils revalorisent la valeur fiscale de logements, appelée «valeur locative» par les experts, qui date de 1970. Ce phénomène a fait surface lorsque l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a critiqué, il y a quelques mois, une campagne de revalorisation inédite dans l’Isère, obligeant le gouvernement à lever le voile sur un phénomène qui concerne 140.000 propriétaires par an. C’est peu, rapporté à plus de 30 millions de logements, mais la hausse ne passe pas inaperçue pour les contribuables concernés.
Concrètement, les administrations fiscales locales passent chaque année au tamis une fraction des logements de leur territoire pour savoir si leur valeur fiscale est sous-évaluée ou non.