DÉCRYPTAGE – Alors qu’elle disparaît sur les résidences principales, des villes l’augmentent pour les logements vacants.
C’est une nouvelle étape dans la disparition progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Après sa suppression pour 80 % des ménages l’an dernier, c’est au tour des 20 % les plus aisés de profiter d’allègements successifs (2021 puis 2022) de cet impôt local, avant une extinction totale en 2023. Les 7,2 millions de foyers qui y sont toujours assujettis ont ainsi jusqu’à ce lundi pour payer par voie postale – et le 20 novembre via internet – cette taxe désormais allégée de 30 %, ce qui représente un gain moyen de 363 euros.
Voilà pour les bonnes nouvelles. La moins bonne est que cette réforme clé du quinquennat Macron ne supprime pas la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, visant plus de 3 millions de propriétaires. Et dans plusieurs communes, cet impôt local flambe. En effet, dans les villes situées en «zone tendue» – où le marché immobilier est considéré sous tension -, les élus locaux ont la possibilité de majorer cette fiscalité de 5 % à 60 % depuis 2017.