Rétablissement de l’ISF, contribution des plus riches, nouvelle tranche supérieure d’impôts… Les idées fusent pour faire payer les Français les plus fortunés.
Depuis un mois, Édouard Philippe et tous les ministres de son gouvernement martèlent inlassablement le même message. Les dizaines, voire centaines, de milliards d’euros de dépenses publiques liées à la crise ne seront pas remboursées par des hausses d’impôt. Pour régler la facture colossale, l’exécutif table sur un triptyque à ses yeux plus efficace: monétisation de la dette, solidarité européenne et retour de la croissance. Économiquement, le raisonnement est carré. Une augmentation socialement acceptable de la fiscalité, c’est-à-dire réservée aux «plus aisés», ne suffirait pas à régler la question de la dette publique et affaiblirait la croissance.
Si la démonstration a le mérite de la rationalité, elle ne fait pas rêver. Or après huit semaines de confinement et presque trois de déconfinement, l’heure est à l’imagination. Tribunes après tribunes, interviews après interviews, économistes, intellectuels, politiques… appellent à la construction d’un monde nouveau, plus vert, moins inégal,