ENQUÊTE – Flambée de la taxe foncière, surtaxe sur les résidences secondaires et les logements vacants, menaces sur certaines niches fiscales… Les particuliers comme les entreprises le savent: en dépit des promesses du gouvernement, ils vont devoir se serrer la ceinture dans les mois à venir.
Cet article est issu du «Figaro Magazine»
C’est la mauvaise surprise de la rentrée: la fiscalité est repartie à la hausse. Certes, officiellement, rien ne bouge. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vient même d’annoncer la revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu 2024 à hauteur de l’inflation, ce qui évitera à 320.000 nouveaux foyers de se retrouver imposables. «Il n’est pas question d’augmenter les impôts des ménages», a encore promis fin août Élisabeth Borne. Pas question non plus de toucher à ceux des entreprises, a assuré la première ministre lors de la Rencontre des entrepreneurs de France, organisée fin août par le Medef.
Et pourtant, les Français le sentent: l’État a besoin d’argent, alors que les dépenses publiques ont flambé avec la crise sanitaire, le retour de l’inflation et la guerre en Ukraine, que les ménages et les entreprises ont pris goût au bouclier énergétique, que la remontée des taux d’intérêt pèse sur le solde des finances publiques, alourdissant dangereusement…