ENQUÊTE – Le niveau exorbitant des impôts et le bas niveau des fermages entraînent un changement massif d’affectation des terres, au profit des zones pavillonnaires, des bâtiments en tout genre
Qui l’eut cru ? La taxation des terres agricoles a des conséquences sur nombre de sujets qui font débat dans la France d’aujourd’hui : l’expansion de l’habitat périurbain, l’artificialisation des paysages – le plus souvent synonyme d’enlaidissement – le développement des énergies renouvelables, et l’appauvrissement des écosystèmes naturels. Une note minutieuse publiée récemment remet la vache au milieu des prés. Elle s’appuie sur des données comparatives jusque-là jamais rassemblées, qui lui permettent de mieux juger les choix faits par les États membres de l’Union européenne à l’égard du secteur agricole et des propriétaires terriens. À l’heure où se termine la COP de Montréal sur la biodiversité il serait temps en effet de se pencher sur l’une des grandes causes cachées de la France pavillonnaire, des centres commerciaux et des hangars, et de la crise de vocation des exploitants agricoles, même quand ils ne sont pas propriétaires, ce qui est le cas en France pour 80% d’entre…