DÉCRYPTAGE – On dénombre aujourd’hui 471 systèmes de déduction fiscale en France, représentant un coût pour l’État de 91 milliards d’euros. Régulièrement remises en cause, les niches fiscales sont politiquement très difficiles à supprimer.
La France entretient une histoire particulière avec la fiscalité. Plus elle est complexe, plus elle lui semble juste, quitte à la rendre inintelligible. Même si tous les pays y ont recours, l’Hexagone est champion des niches fiscales. Objectif de ces déductions en tout genre, qui viennent trouer le système d’imposition: inciter les contribuables à faire certains choix, à privilégier certaines dépenses ou certains types d’investissements. Cela fait des années que certaines niches n’ont plus de raison d’être. Mais il semble toujours compliqué de les supprimer, malgré les déclarations d’intention des gouvernements successifs. La réduction des impôts entamée pendant le quinquennat pourrait pourtant constituer une opportunité.
● Une habitude française
En France, les niches fiscales existent depuis la nuit des temps. Dans le budget pour 2022, présenté il y a quelques jours, subsistent des niches créées au début des années 1920. Mais c’est à la fin des années 1960 que se développe ce qui deviendra une habitude, consistant
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