CARTE – La pression fiscale s’accentue autour des propriétaires de résidences secondaires et de logements vacants.
Attention au «ras-le-bol fiscal»! Cette fameuse formule prononcée il y a 10 ans, par Pierre Moscovici, alors ministre des Finances, n’a pas pris une ride. Notamment du côté des propriétaires de résidences secondaires ou de logements vacants. La pression fiscale s’accentue, en effet, pour ces ménages qui sont de plus en plus nombreux. En France, près de 3,6 millions de logements sont des résidences secondaires, selon l’Insee. Au total, 6,6 millions de logements sont donc soit inoccupés soit sous-occupés (environ 18% du parc total de logements). C’est trois fois plus qu’il y a 55 ans.
Pour les propriétaires des résidences secondaires, c’est la double peine. Non seulement, ce sont les derniers à payer une taxe d’habitation mais ils risquent, si ce n’est pas déjà fait, de voir la facture s’alourdir fortement. Depuis 2017, les communes éligibles peuvent augmenter la taxe d’habitation des résidences secondaires de 5% à 60%. Et elles sont de plus en plus gourmandes avec les propriétaires. Parmi les 255 villes qui ont actionné ce levier fiscal en 2022, environ 29% ont appliqué le taux maximal, selon la Direction générale des finances publiques qui dépend du ministère de l’Économie et des finances. Elles n’étaient que 18% en 2021.
Une taxe… d’inhabitation
Déjà applicable dans plus de 1100 villes de plus de 50.000 habitants, la surtaxe des résidences secondaires l’est désormais dans près de 2600 communes supplémentaires, dont voici la liste ci-dessous avec leurs parts de résidences secondaires et de logements vacants (dans le parc total de logements). La nouveauté ? Désormais, les villes de moins de…