Agirc-Arrco : les pensions officiellement revalorisées de 5,12% au 1er novembre

Agirc-Arrco : les pensions officiellement revalorisées de 5,12% au 1er novembre

Agirc-Arrco : les pensions officiellement revalorisées de 5,12% au 1er novembre

Les ex-salariés du privé peuvent avoir le sourire. À partir du 1er novembre, ils profiteront d’une hausse de 5,12% de leur retraite complémentaire Agirc-Arrco. Elle sera visible sur leur compte en banque dès le 2 novembre. Le conseil d’administration, composé de représentants des syndicats et du patronat, a trouvé un consensus autour de ce chiffre. Dans le détail, il correspond à la hausse du salaire moyen par tête (SMPT) de 4,82% auquel s’ajoute un rattrapage de 0,1 point car l’inflation avait été sous-évaluée l’année dernière.

À ces 4,92%, les partenaires sociaux ont décidé d’un coup de pouce supplémentaire à hauteur de 0,2 point. “Sans mettre en danger les finances du régime et notre règle d’or qui consiste à garder six mois de réserves”, a précisé Brigitte Pisa, vice-présidente (CFDT) de l’Agirc-Arrco, à l’occasion d’une conférence de presse. L’impact de cette hausse étant de 4,5 milliards d’euros par an pour le régime, celle-ci “étant financée dans la durée, a justifié la vice-présidente. Nous conservons des réserves nécessaires et suffisantes qui garantissent la sécurité pour la future retraite des salariés d’aujourd’hui.”

“La situation est saine économiquement”, s’est félicité Didier Weckner, président (Medef) de l’Agirc-Arrco. Au 30 septembre 2022, les réserves du régime s’élevaient à 62 milliards d’euros. “Les partenaires sociaux de l’Agirc-Arrco ont utilisé, cette année, tous les moyens dont ils disposent pour donner un coup de pouce à la revalorisation des pensions, relève Valérie Batigne, fondatrice et dirigeante de Sapiendo, fintech spécialisée dans le conseil retraite. L’Agirc-Arrco n’avait pas autant revalorisé les pensions depuis les années 1980. La hausse rapide de l’inflation explique ce geste”, rappelle-t-elle.

Crainte sur le recouvrement des cotisations

Si cette revalorisation s’est faite à la quasi-unanimité, la CGT ayant demandé plus de 6%, les syndicats et le patronat ont aussi parlé d’une seule voix sur un autre sujet, le recouvrement des cotisations. Il doit être transféré à l’Urssaf pour les entreprises de plus de 250 salariés, à partir du 1er janvier 2023. Une réforme que refusent les partenaires sociaux. “Pourquoi cherchent-ils à déresponsabiliser l’Agirc-Arrco en disant : c’est moi qui prends les cotisations et je vous les redistribue, s’interroge Didier Weckner. Si ce n’est pas une réforme masquée, c’est quoi ?”


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Les partenaires sociaux continuent de demander le report de cette réforme du recouvrement des cotisations, voire son annulation. Plusieurs amendements de députés doivent d’ailleurs être déposés en ce sens lors de l’étude du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui commence la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. “Lorsque nous parlions de ce transfert du recouvrement des cotisations par l’Urssaf, c’était dans le cadre de la création du régime universel. Maintenant, il n’y a pas de justification”, estime Brigitte Pisa.

Source Capital.fr

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