Départ à 60 ans, hausse des petites pensions… LFI chiffre sa contre-réforme des retraites

Départ à 60 ans, hausse des petites pensions… LFI chiffre sa contre-réforme des retraites

Départ à 60 ans, hausse des petites pensions… LFI chiffre sa contre-réforme des retraites

Deux salles, deux ambiances. Alors que le projet de réforme des retraites est débattu en commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, la France insoumise (LFI) a présenté, ce lundi 30 janvier, également à l’Assemblée nationale, son programme de réforme des retraites. Les grandes lignes n’ont rien de surprenant. Elles reprennent celles déjà présentes dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle : retraite à 60 ans, retour de la durée de cotisation à 40 ans au lieu de 43 ans pour obtenir le taux plein ou encore hausse de la pension minimale pour une carrière complète au niveau du Smic (1.600 euros net en prenant en compte la hausse du Smic préconisée par LFI) et du minimum vieillesse à 1.128 euros.

“Nous réfutons le fait qu’il y ait une nécessité urgente par rapport au système financier de retraite de faire cette réforme qui met le pays à feu et à sang, a affirmé Mathilde Panot, chef de file des députés LFI à l’Assemblée nationale, lors d’une conférence de presse. Nous ne sommes pas non plus d’accord avec le fait que l’on garde notre système tel qu’il est actuellement”, a-t-elle ajouté. En plus de la mesure phare d’un retour de l’âge légal à 60 ans, les députés LFI proposent de supprimer la décote, qui pénalise les retraités qui cessent leur activité avant d’avoir suffisamment cotisé pour obtenir le taux plein, et de prendre en compte les périodes de versement du RSA dans la validation des trimestres.

Des financements variés

Alors que la majorité porte une mesure demandant des efforts aux Français pour maintenir le système de retraite à flot, la France insoumise veut démontrer que sa réforme est finançable. Elle chiffre son montant à 55 milliards d’euros pour 2027. 27 milliards pour l’abaissement de l’âge de départ à 60 ans et de la durée de cotisation à 40 ans pour obtenir le taux plein, et 28 milliards pour financer le relèvement du minimum de pension et l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse).

En face de ces dépenses, LFI met plusieurs recettes. Le parti suggère de supprimer plusieurs niches sociales comme l’allègement de cotisations sur les salaires supérieurs à 2,5 Smic, dont le coût s’élève à 2 milliards d’euros par an. Ils estiment que “10 milliards d’exonérations de cotisations inutiles pourraient être facilement supprimées”, est-il écrit dans leur contre-réforme.


À LIRE AUSSI

Quand pouvez-vous vraiment partir à la retraite ?

D’autres économies seraient mécaniques. En abaissant l’âge de départ à la retraite, les députés évaluent à 3,6 milliards d’euros les économies sur les dépenses de chômage et de prestations sociales. À cela viendraient s’ajouter 12 milliards d’euros de recettes nouvelles s’il était décidé une hausse de 4% généralisée des salaires. Cette augmentation générant mécaniquement plus de cotisations vieillesse, elle dégagerait ainsi 16 milliards de recettes supplémentaires pour le régime. Et la liste ne s’arrête pas là : la création d’un million d’emplois, l’atteinte de l’égalité hommes-femmes en matière de rémunération, ou encore la hausse des cotisations sur les hauts revenus permettraient aussi d’engranger plusieurs milliards.

Après ces mesures présentées par la France insoumise, le groupe de la Nupes, qui comprend aussi les socialistes, les écologistes et les communistes, devrait lui aussi présenter une contre-réforme. “Elle est quasiment finalisée”, a annoncé Clémence Guetté, députée LFI du Val-de-Marne.

Source Capital.fr

Si vous avez aimé cet article, partagez le !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.