Ehpad : ce qu’exige la Caisse des dépôts pour investir dans Orpea

Ehpad : ce qu’exige la Caisse des dépôts pour investir dans Orpea

Ehpad : ce qu’exige la Caisse des dépôts pour investir dans Orpea

Tous les signaux sont au rouge du côté d’Orpea. Mardi 15 novembre, le groupe de maisons de retraite et de cliniques privées a présenté son plan de refondation. Son ambition est de “redevenir l’acteur de référence du secteur en se recentrant sur la qualité des soins et de l’accompagnement et le développement des collaborateurs”, est-il écrit dans un communiqué de presse publié le même jour. Une volonté qui fait notamment suite au scandale qui a secoué le groupe en début d’année lors de la publication du livre-enquête Les fossoyeurs, du journaliste Victor Castanet. Il y dénonce les pratiques de maltraitance des personnes âgées dans certains établissements ainsi que le système mis en place pour récupérer certaines subventions publiques.

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Le plan de refondation passe par la stabilité financière du groupe. “Dans un contexte qui s’est fortement dégradé, nous devons aussi mettre en place une nouvelle structure financière adaptée et pérenne”, écrit Laurent Guillot, directeur général d’Orpea depuis le 1er juillet. Le groupe enregistre un déficit de plus de 9 milliards d’euros et s’attend “à une détérioration de sa rentabilité pour l’exercice clos le 31 décembre 2022”, précise le communiqué. Le groupe est exposé à un risque de manque de liquidité au cours du premier trimestre 2023. Pour pallier ce problème financier, Orpea a entamé des discussions avec ses principaux créanciers mais contacte aussi de potentiels nouveaux investisseurs.

Un nom est ressorti à plusieurs reprises pour entrer au capital d’Orpea, la Caisse des dépôts et consignations. Il s’agit d’une institution financière publique indépendante, placée sous la surveillance du Parlement. Ce n’est pas une inconnue dans le secteur des maisons de retraite puisqu’elle finance déjà Arpavie, gestionnaire associatif de résidences pour personnes âgées. La Caisse des dépôts confirme regarder le dossier de près, sans préciser quel pourrait être le niveau de son engagement. “Pour le moment, la question n’est pas de savoir à quelle hauteur nous entrons au capital d’Orpea mais tout simplement si nous entrons ou pas”, précise l’organisme à Capital.


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L’exécutif derrière la possible entrée au capital ?

L’institution publique a d’ores et déjà posé deux conditions à son entrée au capital. La première est qu’Orpea réalise un vrai changement de pratiques au niveau même de son activité pour que ne se reproduisent pas les faits dénoncés par le livre Les fossoyeurs. Deuxième condition : que la société ne soit pas dans une stratégie de mettre tout en place pour dégager les plus grosses marges possibles. Ce sont deux prérequis qui pourraient, s’ils sont respectés, inciter la Caisse des dépôts à engager une analyse juridique et financière.

Derrière l’entrée possible au capital d’Orpea, on peut légitimement se demander si l’État n’est pas à la manette. “Officiellement, la Caisse des dépôts prend ses décisions seule, glisse un connaisseur du dossier. Mais oui, officieusement, il peut y avoir une intention de la part du gouvernement, même si la réalité légale n’est pas celle-là”, ajoute-t-il. Si jamais l’institution entrait au capital d’Orpea, cet investissement devrait faire l’objet de l’approbation de la commission de surveillance, organisme composé de 16 membres dont cinq parlementaires. Pour le moment, la Caisse des dépôts n’avance pas de date limite pour prendre sa décision.

Source Capital.fr

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