État de santé, chômage... la situation des Français à la retraite selon le type d'emploi

État de santé, chômage… la situation des Français à la retraite selon le type d’emploi

État de santé, chômage... la situation des Français à la retraite selon le type d'emploi

Tout le monde ne se trouve pas dans la même situation au moment de prendre sa retraite. Ce constat est connu. Mais ce que l’on arrive peut-être moins à illustrer, ce sont les différences qui peuvent être remarquées en fonction de votre catégorie socioprofessionnelle. Sans surprise, de nombreux écarts existent. Si au niveau de l’âge de départ, les différences sont aujourd’hui légères, ce n’est pas le cas si l’on analyse l’état de santé la première année de retraite. Des disparités se retrouvent aussi sur le nombre d’années passées en emploi à partir de 50 ans et jusqu’au départ à la retraite. Voici en cinq graphiques les différences constatées lors du départ à la retraite en fonction des catégories socioprofessionnelles. Les chiffres pris en compte proviennent de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et de l’Insee. Il s’agit d’une moyenne sur la période allant de 2013 à 2020.

L’indicateur choisi ici est l’âge conjoncturel de départ à la retraite. Il s’agit de l’âge moyen de départ à la retraite une année donnée, en neutralisant les différences de taille de génération. En moyenne, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, l’âge de départ est 61,91 ans entre 2013 et 2020. Ce chiffre est très proche de l’âge légal de départ fixé aujourd’hui à 62 ans. Il est un peu au-dessus pour les agriculteurs, les artisans commerçants et les cadres, et légèrement en dessous pour les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers. En effet, c’est dans ces catégories que l’on trouve le plus d’actifs qui peuvent bénéficier d’un départ à la retraite pour pénibilité ou pour carrière longue avant 62 ans.

>> Notre service – Comparez les performances des plans d’épargne retraite (PER) grâce à notre simulateur

Si l’on fait ensuite un zoom sur les fins de carrière, contrairement à l’âge de départ, les différences sont plus flagrantes sur le nombre d’années en activité avant le départ à la retraite. Les chiffres présentés ici représentent la moyenne d’années en emploi (hors cumul emploi-retraite) entre l’âge de 50 ans et le départ à la retraite.

Toutes catégories socioprofessionnelles confondues, la moyenne en emploi entre 50 ans et le départ à la retraite est de 9 ans. Elle est plus élevée chez les cadres (11,16 ans) et les agriculteurs exploitants (11,79 ans). Ce sont les ouvriers qui ont le moins d’années en activité jusqu’à la retraite (7,34 années).

En regard de ce chiffre, on trouve aussi la durée moyenne sans emploi ni retraite des actifs entre 50 ans et le départ à la retraite.

La moyenne sans emploi ni retraite, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, atteint presque trois ans. C’est chez les ouvriers qu’elle est la plus importante avec plus de 4 ans. Dans le cadre d’une réforme des retraites repoussant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ou 65 ans comme l’a proposé Emmanuel Macron lors de sa campagne, cette durée sans emploi pourrait donc mécaniquement se prolonger. Les ouvriers et les employés pourraient donc être les plus impactés par cette mesure et venir grossir les rangs, plus longtemps ou plus nombreux, des demandeurs d’emploi. C’est d’ailleurs l’un des arguments des opposants à un report de l’âge légal.

Autre argument avancé par les réfractaires à une telle réforme, l’état de santé des retraités. Plus leur départ à la retraite est repoussé, plus ils ont de fortes chances d’avoir des problèmes de santé dès le début de la retraite. Seraient d’autant plus pénalisés ceux qui ont eu un emploi pénible pendant leur carrière, par exemple en travaillant de nuit ou en portant des charges lourdes.

Même sans relever l’âge de départ, on constate déjà que des disparités existent en étudiant la proportion de personnes fortement limitées au cours de la première année de retraite.

En moyenne, 8,25% des nouveaux retraités entre 2013 et 2020 se sont retrouvés fortement limités au cours de leur première année de retraite. Ce qui signifie qu’elles doivent faire face à des problèmes de santé importants. Mais si cette proportion est de “seulement” 3,38% chez les cadres, elle grimpe à 13,75% chez les ouvriers.

Sans aller jusqu’à un problème de santé grave, les mêmes écarts sont constatés pour la proportion de personnes “limitées”, mais pas fortement, au cours de leur première année de retraite.

Plus d’une personne sur sept en moyenne (14,5%) rencontre des problèmes de santé lors de sa première année de retraite. Une proportion plus élevée chez les agriculteurs exploitants (17,13%) et chez les ouvriers (17,38%). Elle est moins importante chez les professions intermédiaires (13,88%) et chez les cadres (10,25%). On imagine donc qu’en partant plus tard à la retraite, mécaniquement, toutes ces proportions pourraient grimper.

Source Capital.fr

Si vous avez aimé cet article, partagez le !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.