DÉCRYPTAGE – Dans ce système chacun cotise pour soi. Les sommes sont placées dans des fonds de pension qui les font fructifier sur les marchés puis versent aux retraités une rente ou un capital.
Depuis le début de la pandémie, plus de 3 millions d’Américains ont anticipé leur départ en retraite, motivés par des patrimoines gonflés par l’envolée des marchés boursiers et les dividendes versés par les entreprises engrangeant des profits records. Les Français, eux, n’ont pas profité de cette manne.
Et pour cause: le système de retraite américain est basé sur la capitalisation. Au-delà d’un filet de sécurité, chacun cotise pour lui-même et les sommes sont placées dans des fonds de pension qui les font fructifier sur les marchés afin de servir aux retraités une rente ou un capital pour leurs vieux jours. Le système français est en revanche basé sur la répartition: les actifs financent chaque mois par leurs cotisations les pensions des retraités. «Vos cotisations ne vous donnent droit à rien» répétait, provocateur mais exact, Jean-Paul Delevoye, l’ancien haut-commissaire aux retraites. Si dans le système tricolore les cotisations sont présentées comme un salaire différé dans le temps…