La retraite à 65 ans “crée de l’amertume et du désespoir”, pour Thierry Lardenois, de la caisse des médecins libéraux

La retraite à 65 ans “crée de l’amertume et du désespoir”, pour Thierry Lardenois, de la caisse des médecins libéraux

La retraite à 65 ans “crée de l’amertume et du désespoir”, pour Thierry Lardenois, de la caisse des médecins libéraux

Capital : Vous proposez de garantir à tous une retraite de base équitable et solidaire, comment comptez-vous procéder ?

Thierry Lardenois : Nous proposons de mettre en place un régime de retraite de base par points jusqu’à un plafond de la Sécurité sociale (41.136 euros par an en 2022). À l’intérieur de ce régime de base, nous voulons introduire une surcotation des revenus les plus bas. Ce qui veut dire que les premiers euros cotisés rapporteraient plus que les derniers euros cotisés. Un tel dispositif créerait une vraie solidarité à l’intérieur de ce régime par points car il permettrait à ceux qui ont les plus faibles revenus et une carrière complète de s’assurer un minimum de pension décent.

Capital : Pour les retraites complémentaires, vous souhaitez que celles déjà existantes maintiennent leurs spécificités ?

Thierry Lardenois : Si l’on prend notre caisse de retraite, nous faisons aussi de la prévoyance pour la maladie, l’invalidité, le décès. Ce sont des choses que l’on veut conserver. Si l’on met nos caisses dans un gros chaudron, alors tout cela disparaît. Ce discours convient aussi bien pour nos caisses de professions libérales de santé que pour l’Agirc-Arrco, la retraite complémentaire des salariés du privé, ou encore la retraite additionnelle de la fonction publique.

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Capital : Le candidat Emmanuel Macron prévoit de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans, est-ce une bonne mesure ?

Thierry Lardenois : Pour nous, il faut laisser la retraite à 62 ans. Dans le régime à points que nous proposons, nous laissons la possibilité à ceux qui le souhaitent de partir à 62 ans. Si certains actifs estiment que le montant qu’ils toucheront n’est pas suffisant et s’ils le peuvent physiquement, ils pourraient décider de continuer à travailler après 62 ans et, dans ce cas, ils bénéficieraient d’une surcote. Les médecins libéraux ont fait cette réforme des 65 ans et nous avons constaté une quantité astronomique de médecins qui étaient en maladie, en tentative d’invalidité et qui passaient sur un autre régime que le régime de retraite, la maladie par exemple.

Capital : Et si ce report de l’âge était finalement décidé, que proposerez-vous ?

Thierry Lardenois : Dans ce cas, nous pensons que 65 ans doit être un âge pivot et qu’il serait possible de maintenir l’âge de départ à 62 ans. Il faudrait alors appliquer trois ans de décote puis une surcote à partir de 65 ans. Mais reporter l’âge de départ à 65 ans, c’est créer du désespoir et de l’amertume alors qu’on peut obtenir le même résultat sans ces deux sentiments.

Source Capital.fr

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