La crise sanitaire et les reports de cotisations ont entraîné une chute des recettes des organismes complémentaires et professionnels.
Le recours massif au chômage partiel et les reports – qui se transforment pour certaines en annulations – de cotisations sociales décidés par le gouvernement dans différents secteurs ont obligé les caisses de retraite à s’adapter pour payer les pensions. C’est le cas de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire des salariés du privé, qui perçoit normalement chaque mois environ 7 milliards d’euros de cotisations de 18 millions d’actifs afin de pouvoir reverser 6 milliards d’euros de pensions à 13 millions de retraités et 1 milliard à l’État au titre du prélèvement à la source et de la CSG.
À fin mai, l’Agirc-Arrco – qui a tenu un bureau jeudi soir – «n’avait encaissé que 60% des cotisations attendues, soit 3,7 milliards d’euros», indique son président Jean-Claude Barboul. Ces sommes, qui doivent servir à payer les pensions de juin, sont toutefois un peu meilleures qu’attendu, alors que la caisse anticipait un manque à gagner de 50%. En outre, elle a bénéficié d’une régularisation