DÉCRYPTAGE – Alors que la réforme des retraites est à l’arrêt, les centrales réaffirment leur position, à moins de deux mois de l’élection présidentielle.
Personne ne la croit enterrée. Tous les syndicats s’attendent à voir revenir la réforme des retraites, mais pas dans la version adoptée en mars 2020 en première lecture par l’Assemblée. En attendant que le verdict tombe fin avril, les centrales réaffirment leur position: plus question de refuser la discussion, mais le futur président devra composer avec les deux camps habituels. Il aura, d’un côté, ceux que l’idée d’une réforme hérisse (CGT, FO et CFE-CGC) et, de l’autre, ceux qui pourraient accepter une remise à plat du système (CFDT et CFTC), à condition que l’objectif ne soit pas uniquement financier.
À lire aussiMacron, premier président depuis Mitterrand en 1981 à ne pas réformer les retraites au cours de son mandat
Présente à toutes les manifestations, FO appartient résolument au premier camp. «S’il y a réouverture des négociations, on ira discuter comme d’habitude, mais, comme en 2018, on appellera aussi les salariés et les fonctionnaires à descendre dans la rue», prévient Michel Beaugas, son négociateur. Opposée à la mise en place d’un régime universel par points comme à des mesures paramétriques…