Statu quo. C’est assez rare pour être souligné, la réforme des retraites ne relève pas tous les âges de départ de deux ans. C’est le cas pour les travailleurs étant reconnus handicapés. Comme aujourd’hui, leur âge de départ à la retraite sera maintenu à 55 ans, a rappelé Valérie Batigne, dirigeante du cabinet spécialisé Sapiendo retraite, lors d’un webinaire organisé par Capital. Pour ce départ anticipé, il existe cependant des conditions de durée cotisée (en emploi) et de trimestres validés (y compris en dehors de l’emploi).
Pour illustrer ces conditions, l’exécutif prend l’exemple d’une personne née en 1973 qui doit avoir validé 132 trimestres dont 112 cotisés (28 ans) pour pouvoir bénéficier d’un départ à 55 ans. “La réforme abandonne la condition liée aux trimestres validés”, précise Valérie Batigne. Si l’on reprend l’exemple présenté par le gouvernement, il sera désormais uniquement nécessaire d’avoir cotisé 28 ans pour partir à la retraite à taux plein, quelle que soit la durée d’assurance requise pour sa génération.
Il est cependant nécessaire de bien comprendre ce que l’on entend par trimestres cotisés. “Attention, ce sont des trimestres cotisés en tant que travailleur handicapé”, précise l’experte. Une condition qui a son importance. “Je le dis à toutes les personnes qui souffrent d’un handicap : vraiment, le bon conseil, c’est de le faire reconnaître tout de suite pour la retraite”, préconise-t-elle.
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