Réforme des retraites : une médiation est-elle encore possible ?

Réforme des retraites : une médiation est-elle encore possible ?

Réforme des retraites : une médiation est-elle encore possible ?

Une porte ouverte qui se referme très vite. Le leader de la CFDT, Laurent Berger, a proposé au gouvernement de mettre en place une médiation. “On prend un mois et demi où on dit ‘voilà les 64 ans cela ne s’appliquera pas et on fait de la médiation’. Et ensuite on se met autour de la table et on regarde sur la question du travail et des retraités sur quoi il peut y avoir ou pas un compromis social”, a-t-il proposé au micro de France Inter, ce mardi 28 mars.

La réponse du gouvernement ne s’est pas fait attendre. “On n’a pas forcément besoin de médiation pour se parler”, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à la sortie du conseil des ministres. Mais dans la majorité, le discours se fissure un peu. À l’occasion d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale, le Modem a fait savoir qu’il était, de son côté, favorable à une médiation. Pour le moment, le gouvernement continue de marteler qu’il veut aller au bout du processus démocratique, étape par étape. Et que si le Conseil constitutionnel valide le texte, il n’y a pas de raison de s’arrêter et de ne pas promulguer la loi.

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Quelle voie de sortie ?

Pas donc de “case médiation” dans ce processus démocratique. “La médiation, c’est un exercice un peu vicié par nature car cela rabaisse le gouvernement à être un interlocuteur de rang égal aux organisations syndicales, prévient Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail. Entre gouvernement et syndicat, la médiation est très difficile car un gouvernement est l’expression d’une volonté démocratique, électorale et les syndicats ont une légitimité mais qui est d’un rang inférieur à la démocratie politique”, détaille-t-il.

Si la médiation est rejetée et que la proposition de l’exécutif est de recevoir les partenaires sociaux sans parler retraite, difficile de savoir comment sortir de ce conflit social. “Cette voie de sortie, ce n’est pas la négation de la pensée de l’un ou de l’autre, c’est trouver un apaisement”, a prévenu Laurent Berger. “Si l’on ne parle pas de médiation, il est possible de mettre en place un petit groupe d’experts chargé d’examiner la question, envisage Bernard Vivier. Il faut des personnes qui connaissent et le sujet et les acteurs. La dimension technique est moins importante que la dimension politique au sens relationnel, compréhension des logiques de chacun. C’est la seule issue, à condition inévitablement de prendre un peu de temps”, conclut-il.


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Source Capital.fr

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